Maminute.com / "Jour de fête"

À l'heure où toutes les choses essentielles semblent s'étioler, s'effondrée, disparaître, se dérober sous nos pieds, sous nos yeux, autour de nous ... il y a des dates, des fêtes sacrées, des fondamentaux, des vérités qui ne peuvent s'effacer. Qui ne doivent jamais nous échapper. Et la fête des mamans a ce pouvoir-là !  Elle nous protège et nous rappelle d'où nous venons. Qui nous sommes. Qui nous devons rester et, chaque année, comme une constante bienveillante, un refuge indélébile, un abri sécure, une date plus forte que les autres jours.

Et qu'importe le reste du monde ! Même si dehors il fait froid, il fait peur, il fait noir, rien ne peut éteindre ce jour-là. Rien ne peut empêcher l'amour de circuler partout. Dans tous les foyers. Dans les rues, sur les visages, dans les yeux ou dans les cœurs. Comme une muraille protectrice, un drapeau érigé en l'honneur de toutes les mamans qui se déploie et qui profite de ce jour béni pour rappeler que sans nos mères, nous ne serions pas sur terre. Que pour elles, tout mérite d'être essayé et espéré !

L'amour maternel n'a pas de limite, l'amour maternel donne des ailes, et a aussi ce pouvoir magique d'éteindre les rancœurs, panser les douleurs  et résoudre bien des conflits. Oui, l''amour fait des miracles ! D'ailleurs, à l'heure où l'autorité parentale en berne est pointée du doigt, où les parents peinent à ramener leurs enfants sur le droit chemin de la spiritualité, de la lecture nécessaire, de l'échange, de la confidence, de la confiance, de l'imagination protectrice et bienfaisante pour l'être en devenir qu'ils seront... Fêter sa maman prend tout son sens, non ?! Car quoi de plus vertigineux que d'être aimé et protégé à tous les âges  par une maman ? Le monde peut bien s'écouter et la terre peut bien s'arrêter disait Piaf... même si elle ne parlait pas du même amour ! Que nous importe la nature des sentiments : si l'on est aimé, nous surmonterons tout ! L'amour d'une maman c'est un pouvoir qui nous est susurré dès l'enfance, que l'on prend goulûment et puis un jour on se rend compte qu'il nous a construit, qu'il nous a bâti, qu'il nous. fait fort, qu'il nous a donné la plus précieuse des choses :  le bonheur d'être libre et heureux pour donner à son tour notre amour !

Alors que dire pour celles et ceux qui en ont été privés ? Que dire pour celles qui ne peuvent devenir mamans et qui dans leur chair la plus intime souffrent. Mais la vie est aussi miraculeuse car à celles-là, elle permet parfois de devenir des "mamans de substitution", dans le travail, dans la vie. Oui, puisqu'elles aiment et prennent grand soin d'autres qui en ont besoin, qui n'ont pas eu, eux non plus, assez d'amour. La vie est alors réparatrice. C'est aussi ces femmes là qu'il faut célébrer aujourd'hui ! Elles donnent autrement mais donnent et méritent d'être encensées !

L'amour maternel est éternel puisqu'il vit en chacun de nous et se transmet à l'infini.

Alors oui, mille fois oui. Quelle heureuse et douce idée qu'eut le gouvernement français en  1926 de mettre à l'honneur dans le calendrier annuel les mamans. Avec à jamais inscrit une date comme un emblème, comme un événement prioritaire, une nécessité bien heureuse, une journée inspirante, une date riche de sens et d'émotions : La fête des mamans, la fête des mères. C'est définitivement mon jour préféré. Le jour où l'on se dit que toutes nos batailles, tous nos combats, toute notre adversité n'arrivent pas à la cheville de cet instant où nos enfants chéris, les yeux embués d'émotions, nous serrent dans leur bras si forts. Et nous chuchotent à l'oreille, bien lovés au creux de votre cou, tout leur amour. Mot écrit à la main. Message glissé sous l'oreiller. Papier cadeau et rubans en liesse. Lire les mots de mes enfants, c'est mon moment préféré. Le plus beau des cadeaux. Lire leur bonheur à tous les âges. Lire que la fête des mamans ne s'éteindra jamais. Lire leur prose qui au fil du temps s'aguerrir, s'affirmer et prendre un tel envol... de quoi presque en faire rougir  Ronsard ! C'est LE jour dont je suis le plus fière.

Et que dire dehors ? Partout grouillent dans les rues de France des anonymes qui vous semblent un brin familiers ce jour-là dans leurs intentions : célébrer la fête des mères ! Papas et enfants en fil indienne, sourires innocents aux lèvres, yeux étoiles, sur les trottoirs avec les bras chargés de bouquets fleuris, adolescents à vélo roulant un peu inquiets vers un cadeau de dernier minute, jeune couple qui réfléchit  à l'unisson pour trouver un présent à chacune de leur maman, hommes pressés qui ce jour là se rappelle- c'est vrai - avoir avoir été un enfant choyé,  femme trentenaire pas encore maman mais qui aimerait le devenir et peaufine avec tact son achat, femme épanouie et désormais maman, qui court toujours pour embrasser sa maman et se rappeler avec fierté tout l'amour transmis qui coule aujourd'hui aux pieds de ses propres enfants, comme un fleuve intarissable. Si l'on pouvait entendre les cœurs battre la chamade, le pays ce jour-là ferait presque trembler la terre !

Les familles se retrouvent, les générations aussi et tous convergent vers un seul objectif : rendre hommage à cette femme dont ils savent combien ils lui doivent. Donner la vie ce n'est pas rien ! C'est à jamais le beau des cadeaux et le plus grand des pouvoirs qui implique tant de responsabilités ! Être maman c'est le plus beau de tous les métiers du monde et de l'univers puisque vous apprenez à offrir le meilleur de vous grâce à vos enfants qui ouvrent le chemin en voyant tout, plus grand, plus haut, plus fort, parfois aussi avec des peurs, mais la vie prend tout son sens. Les livres ne sont rien à côté du bonheur inouï qu'offrent les minois de vos chérubins qui vous appellent pour la première fois maman, qui vous donnent la main ou serrent la vôtre si fort, qui vous désarment de leur innocences, qui vous inondent de leur joies infinies, vous émeuvent de leurs gros chagrins et dont vous seule avez le pouvoir de les consoler ! Quel honneur. Merci à mes enfants d'être les plus beaux et les plus incroyables, et encore plus, ceux dont je rêvais déjà enfant. L'amour maternel n'a pas de frontière. Et il reste à jamais mon (plus beau) jour préféré !

Barbara Delaroche