top of page
Rechercher

Maminute.com / "Danse avec l'Amérique de l'Ouest"

  • barbaradelaroche
  • il y a 2 jours
  • 6 min de lecture

Les coyotes hurlant pour réunir la meute en peine nuit dans le parc du grand canyon et vous, sous une tente, au coeur de cette nature inconnue. Chaque nuit dans l'Ouest américain est une expérience inoubliable où les étoiles par millions habillent le ciel qui scintille, offrant des nuit jamais noires et surtout inoubliables.  Les "stars" filent, brillent, vous hypnotisent parfois même jusqu'à la nuit blanche. Ailleurs, le vent souffle sur les vastes plaines, propriété protégée des Navajo, et autres tribus indiennes autrefois foulées par les mythiques Geronimo, Chef Joseph, Manuelito et autres figures emblématiques indiennes, offrant un spectacle à couper le souffle. Les " mesas" plateaux entre deux vallées et témoins de montagnes millénaires de Monument Valley, s'étalent et s'étirent en longueur, recouverte d'une poussière-sable rouge qui poudroie au fin fond de ces vallées flamboyantes comme un décor irréel. Ailleurs encore les failles des canyons  témoignent de la puissance de la terre, du passé et de l'ère géologique et millénaire comme les canyons d'Antelope léchées et polies par l'eau qui s'est retirée il y a des milliards d'années, et découvertes il y a un siècle par une jeune navajo qui avait égarée sa brebis. Ailleurs dans le Nevada, les immenses séquoias bougent à peine malgré  leur grand âge et surtout leur cime parfois haute de 64 mètres comme le "Grizzly Giant"  ou encore le  "Wawona tree" avec son tunnel creusé à même le tronc pour laisser passer depuis 1950 jusqu'à une diligence puis in extenso l'homme. Résidants majestueux du parc de Yosémite qui vous immergent dans un monde vertigineux, grandiose et magique. Ces arbres géants et millénaires aux pouvoirs surnaturels, sont capables de braver le feu et de survivre à des incendies puisqu'ils se régénèrent, symboles aussi de leurs grandes âmes comme "clothe spin"  séquoia géant et atypique avec son tronc à la circonférence de 28 mètres et composé de deux troncs distincts qui cohabitent en parfaite harmonie ! Se fondre dans le parc de Yosémite, habités par ces séquoias vertigineux et majestueux,  c'est accepter d'être enveloppés par plus grand que soi, enivrés  de leur écorce odorante, éblouis de leur branches déployées vers le ciel soudain si haut, comme une louange à la nature. Un hymne à la vie. Un cadeau du ciel. Encore ailleurs, des cascades qui descendent le long de la Virgin river et que l'on peut remonter en son sein les jours de beaux temps. Encore ailleurs se baigner dans le puissant et mythique fleuve du Colorado, dans un de ses bras plus calmes. La chanson " River no return" chantée par Maryline Monroe dans le film éponyme et inoubliable d'Otto Preminger en 1954, s'impose soudain à votre esprit comme une douce mélodie surannée pour ne plus vous quitter :" In the river... no return.

Sometimes it's peacefull and sometimes so wild"... fredonne si simplement la blonde iconique dans ce chef d'œuvre en noir et blanc avec Robert Mitchum.

Et puis, ailleurs et ici, partout des canyons et des pierres chacune différente mais toutes façonnées par les ères, offrant à l'œil qui frise des formes iconoclastes et imaginaires, que ce soit au Nevada, en Sierra Nevada, dans l'Arizona ou dans l'Utah. Parfois des apparitions éclaires et subjectives de têtes d'indiens ou d'ours, d'aigles, de hiboux... vous saisissent. Qui sait, c'est l'Ouest qui se dévoile véritablement petit à petit à vous. Avec sa couleur rouge qui n'en finit pas de vous éblouir à toute heure de la journée, et de vous saisir en avalant les kilomètres sur les "Highway" 43, 15, 14, 123, 189.... sans oublier la mythique "mother road" la route 66, avec la certitude absolue de voir l'apothéose quotidienne, où que vous soyez, le matin avec son "sunrise" (en vous levant à 6h30) pour apercevoir l'astre tout puissant, le roi soleil. Ou son coucher sublime, dit "Sunset", à 20h qui vous plonge dans une magie de couleurs flamboyantes à vous arracher des larmes de bonheur et d'émotions. On ne s'attend pas à un tel spectacle ! Il faut le voir et le vivre pour le croire !

Ailleurs encore, le Lake Mary, le Mammoth lake, où l'on nage en ressentant le froid de l'eau et plus loin encore le lac Powell en Arizona. Invention révolutionnaire d'un lac artificiel et de son barrage spectaculaire du Glen canyon  construit entre de 1957 à 1964 par  Clark Hayden, à Page. Invention .qui a sauvé les territoires et ses habitants abandonnés en apportant l'eau et l'électricité.

Partout, des traces, des âmes et des vestiges de cow boys, et d'indiens puisque vous traversez sans cesse leurs terres aujourd'hui préservées, regroupées sous le sceau historique et inviolable de parcs nationaux "American Beauty", . Des visages de femmes navajo qui fabriquent elles-mêmes leurs bijoux et vendent leur artisanat au bord des routes brûlantes. Rencontres parfois uniques qui se mêlent néanmoins et cohabitent en harmonie dans les "shops and gifts" avec les chapeaux emblématiques des cow boys, bottes, bandanas, au milieu de ponchos, Toma hawk... vestiges d'une époque pas si lointaine et révolue. Et puis la nature toute puissante qui s'étend à perte de vue sur des milliers de kilomètres.  Parfois arides, poussiéreuses, rocheuses, mais aussi vallonnées, arborées, verdoyantes !  Un refuge unique où l'animal emblématique de cette "Californie dream"  est l'ours tout puissant qui vit en toute liberté aux côtés des biches, coyotes, chevaux, écureuils, aigles, faucons... et même bisons ! Et que dire de la faune et la flore aussi hostiles que majestueuses. On croise quelques habitants hors du temps résidant au milieu de nul part, sous un soleil étourdissant, encerclé par les canyons tout puissants.

Parfois encore au cœur de l'Arizona, celle au visage valloné de verts sapins et de ranchs dignes des westerns, on découvre un art majeur et mythique : le Rodéo ! Spectacle incroyable, ferveur qui vous emporte et vous voilà au cœur de l'Ouest authentique avec ces cow boys secoués dans tous les sens sur un mustang sauvage, devant rester le plus longtemps puis propulsés irrémédiablement au bout de quelques secondes à terre ! Une horde d'homme sur selles s'élançant alors pour rattraper l'étalon et le faire sortir. S'ensuivent alors des cow girls, coiffées de chapeaux qui tiennent leur belle chevelure, jean, bottes et éperons aux pieds, tenant à bout de bras leur lasso et attrapant d'un coup sec et précis les vaches dans l'arène. Arrivent ensuite les plus jeunes, des cow boys and girls en herbe, à peine âgés de 10 ans, si agiles sur leurs grandes montures, faisant eux aussi l'expérience visiblement galvanisante de jeter la corde pour attraper le jeune bétail entre moutons et jeunes veaux ! A la conquête de leur futur métier, plus que jamais culte, et harangués par la foule admirative.

Des canyons comme des cheminées  appelés" hoodoos" , pierres façonnées par le vent, la neige, la pluie et le soleil que l'on arpente, que l'on découvre de haut en bas, que l'on dévale, que l'on caresse éblouis avec les yeux. Avec ces falaises souvent à pic. On y croirait alors voir ou entendre les voix des indiens qui y vivaient autrefois sur les terres de Bryce canyon. La pierre est si rouge. On pourrait presque passer la main sur ces pierres et se colorer la peau. Alors dans l'esprit et dans le cœur, battent à l'unisson comme une symphonie grandiose les musiques des plus grands films qui ont rendu hommage à ces territoires si puisants et qui ne nous quittent pas. De Enio Morricone à John Barry en passant par John Ford et les westerns À la conquête de l'ouest, Il était une fois dans l'ouest, Rio Bravo, Règlement de comptes à ok Corral, Le bon la brute et le truand, La prisonnière du désert, River no return, et évidemment Danse avec les loups. Ici, cette Amérique de l'Ouest ne semble pas avoir changé. Elle est là et bien vibrante. Elle vous tend constamment les bras. Elle est belle mais se mérite. On ne peut pas la saisir facilement. Elle s'apprivoise. Elle est sauvage et toujours libre. Son soleil brûlant et puissant rythme la vie et ses paysages. Et vous pousse à la regarder toujours avec humilité et attention pour ne pas vous brûler les yeux ni abîmer son décor à couper le souffle ET inoubliable.

L'ouest américain c'est tout cela. Et bien plus encore que ce que l'on peut raconter et décrire. C'est un peu un "Once upon a time..." qui se raconte sous vos yeux et se murmure à votre oreille pour rester à jamais graver dans votre cœur.


Barbara Delaroche

 
 
 

Posts récents

Voir tout
Ma minute.com / "J'Accuse...!"

Moi, en tant que maman, j'accuse les enceintes scolaires de nous plonger dès la maternelle au cœur d'un système éducatif où tout est...

 
 
 
Maminute.com / "Jour de fête"

À l'heure où toutes les choses essentielles semblent s'étioler, s'effondrée, disparaître, se dérober sous nos pieds, sous nos yeux,...

 
 
 

Comentários


Post: Blog2_Post
bottom of page