
Les westerns mythiques entre chevauchées, aventures, cow-boys en ponchos, bottes à éperons, stetson vissés sur la tête pour narrer les grandes conquêtes de l’ouest américain du 19e sur petit ou grand écran... emportaient enfant mon imagination. Et avec elle, ses porte drapeaux tels John Wayne, Gary Cooper, James Stewart, Henry Fonda, Robert Taylor, Kirk Douglas, Lee Van Cleef, Clint Eastwood... Des épopées qui me laissaient rêveuse... sans penser une seule seconde être contrainte qui fait de vivre la même chose au 21e siècle ! Tant mieux d'ailleurs. Les westerns mettaient en valeur la chance de notre vie moderne. Une chance sous le sceau du confort en tous points : sécurité, transport, avancées technologiques, bref le progrès sous toutes ses formes. Mais voilà que les westerns reviennent... Sans nos justiciers d'antan pour nous protéger. Oui, force est de constater que si les westerns ont trépassé, nos transports hier modernes deviennent inquiétants. Exit les voitures thermiques, les voitures électriques prennent le pas. Finis la liberté, les longs trajets d’une traite et le progrès ! Retour vers le passé : au bout de 300km, il faut s'arrêter pour recharger (non pas ses chevaux) mais sa voiture électrique ! On nous assomme de chiffres, de données sur le bilan carbone, la pollution, l’impact environnemental. On nous tacle et on nous taxe au moindre déplacement en avion, en voiture mais alors que reste-il ? Le train peut-être ? Oui mais si le train des westerns se faisait attaquer par des hordes de bandits, aujourd’hui, ce sont les grévistes de la sncf qui prennent les voyageurs en otages et les privent de partir en vacances. Et retour également en arrière pour les bagage : plus trop gros, ni trop lourds ni trop ceci ni trop cela.... la sncf impose sa loi ! Autant voyager avec les malles des cow-boys !
Alors à quand les chevauchés sur l’A6, les roulottes sur l’autoroute A10… après tout, qu’est-ce qui nous retient de remonter en selle ? Tout me direz-vous, c’est vrai mais voilà le monde marche à l’envers. On nous brandit le bien-être de la planète dès qu’il s’agit de transport et lorsque l’on choisit le train, écologiquement vertueux, on nous ferme les portes des vacances. Un "autre" monde qui rappelle Barjavel dans son livre « Ravages » . Son roman futuriste parlait d’un monde en 2052 emprunt de régression, de chaos post-modernisation. La technologie prenant le contrôle sur les hommes perdant peu à peu le contrôle de leur vie, dépassés par les événements : panne d'électricité devenue trop chère, humains déboussolés, machines super puissantes, opprimés opprimant... selon Barjavel bien sûr ! Entre les western d’antan et la science-fiction à venir, nous ne sommes pas loin du KO. L’insécurité explose. L’autorité est en berne. Les centrales nucléaires sont fermées. L’électricité est rationnée. Les médecins sont à bout de souffle. Les élèves frappent les professeurs. La Tour Eiffel est en grève. Les prochains JO font flipper tout le monde. La SNCF laissent les voyageurs à quai avec leurs valises et leurs vacances. La RATP va suivre son chemin . L’inflation prend ses aises, les salaires stagnent, les travailleurs frôlent les trois huit, la croissance décroisse, les économies sont suppliées et l’on marche sur la tête un peu plus chaque jour. Les agriculteurs sont en colère, les Français solidaires…John Wayne, Calamity Jane, venez nous sauver !
Barbara Delaroche
Aujourd’hui l’irréel est notre vie. On ne sait plus trop dans quel monde on est.
La réel c’est ce que la nature a créer, nous a offert, dont il faut faire bon usage.
L’article de Barbara fait le parallèle entre un mode de vie très différent, celui des cow-boys , tellement vrai, vivant, et qui fait rêver.
J’aurai bien aimé vivre à une époque de western.
Je pense qu’on a tous réfléchi à une autre époque où la vie aurait été plus simple, belle et plus intéressante à découvrir.
Ces films sont si beaux.
Bravo pour cet article. Ces faits énoncés qui sont si subtiles.
Nous vivons aujourd’hui dans un monde où notre place n’a plus sa place. Évoluer, oui. Pour y faire quoi ? Essayons plutôt de faire preuve de bon sens et tentons de nous « reconnecter » à la réalité, qui s’échappe peu à peu vers la science-fiction.
Toujours tellement juste et subtile ton analyse, je valide à 100% et me sens de plus en plus déconnectée de ce monde