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  • barbaradelaroche

Maminute.com / « Vous prendrez bien encore un peu de catastrophisme ? »

Dernière mise à jour : 23 mai 2022



Il fait beau mais pas chaud… c’est inquiétant. Il fait beau et chaud… la terre est sèche avant l’heure, c’est alarmant. Les océans montent et les glaciers fondent. Il pleut… les récoltes menacent d’être englouties et perdues. Le vent souffle… les dégâts sont nombreux. Il neige… on ne s’y attendait pas. Il grêle… on n’a pas vu ça depuis des décennies. Les gazs à effet de serre continuent de grimper on le sait mais on ne parle pas des gestes faciles : éteindre TOUTES les lumières dans les magasins, bureaux, etc.… alors qu’est-ce que l’on fait ? Plus une seule bonne nouvelle qui ne mérite d’être relayée, entendue et appréciée ? Non, bienvenue dans un monde de catastrophes qui va du XXS au XXL. Un monde de science fiction devenu une réalité tangible et qui pèse lourd. Les philosophes ou psychologues sont devenus des idoles entre Michel Onfray ou Boris Cyrulnik disséqueurs de nos pensées qui nous rassurent autant qu’ils nous alertent sur ce monde ourdi de mauvaises nouvelles où les accidents de la vie deviennent…systématiques. Oui, il y a de quoi être déconcertés. Même lorsque une bonne nouvelle est prête à s’envoler comme les masques chirurgicaux bannis enfin dans les rues, les bureaux, les magasins et même dans les transports, pour ne pas nous faire perdre l’entraînement des chocs émotionnels : une « alerte info » nous apprend qu’un cas de variole du singe vient d’être détecté chez un jeune homme qui n’a même pas voyagé ! Ou encore un nouveau variant baptisé BA.5 et même BA.6, frères de la famille Omicron, a débarqué au Portugal et annonce une 6e vague, aux portes de l’Europe. Et que dire de la guerre en Ukraine ? Tout bien sûr mais aussi que la Covid a débarqué en France en 2020 avec une telle violence et s’en est allée… en silence chassée par le va-t’en guerre de Poutine !


Oui, nous avons plongé la tête la première, en prenant à peine notre respiration, dans un conflit aux confins de la France, avec chaque jour une escalade d’actes et d’atrocités nous laissant ko. Évidemment, il n’était plus question de célébrer chez nous, la fin du Covid. Indécent. Alors, hop, de nouveau l’angoisse mais cette fois avec un lexique non pas de virus mais de guerre, que l’on croyait figé dans le marbre de nos livres d’histoire : la peur du nucléaire, de la bombe et des armes chimiques, le spectre du bouton rouge, les massacres, les génocides... Et chez nous ? Plus de Covid mais des présidentielles sans campagne, un pays fracturé en idéologies, un quinquennat qui est reparti pour un tour plus à gauche, avec déjà dans sa besace un bilan catastrophique, une dette astronomique du commerce extérieur, un nouveau mandat rebaptisé renaissance qui a les traits d’une décroissance flippante, la déconstruction de tous nos idéaux. Sur fond de wokisme galopant, tous azimuts, reconnu et encouragé au plus haut niveau; d’incivilités non endiguées et ce dès le plus jeune âge même dans les cours de récréation (+63% de diffamations, insultes et violences ; 7,5% d’agressions physiques concernant le climat scolaire en 2021) qui galopent plus vite que le niveau de maths; du harcèlement scolaire polymorphe qui touche tous les milieux et prend racine sur les réseaux et smartphones. De la langue française qui s’appauvrit tout en s’enrichissant de mots pleins d’obscurantisme dans son Petit Robert ou Larousse édition 2023, tels que « chiller, Woke, iel » ou avec la consécration du vocable de la pandémie du Covid 19 (véritable pourvoyeur de termes nouveaux), dont « Covid long, passe vaccinal, sanitaire, vaccinodrome, commerce essentiel » ou encore « enfermiste ou rassuriste » pour caractériser les deux discours antagoniques sur les mesures de santé publique. Et, dans un autre thème, toujours aussi déroutant, « grossophobie » (la haine des gros)… ! À peine refermé le dico nouveau que paf dehors nous attend, l’inflation, la hausse des carburants, de l’électricité, la baisse de pouvoir d’achat, un déficit aigü de professeurs, la déprime qui se propage, le pic de la saleté dans les villes, sur les trottoirs urbains, où les propriétaires d’animaux pensent qu’avoir un chien permet de ne plus faire faire les besoins dans les caniveaux mais sur vos mûrs, vos pas de portes d’immeubles, vos baskets parfois, les roues des voitures… d’ailleurs pour celles et ceux qui ont opté pour l’électrique, dommage car l’on vient d’apprendre qu’elles sont bien moins résistantes que nos vieilles 4L, à essence d’antan ! Ah dans le genre du catastrophisme assumé, Miss Paris, candidate aux prochaines Miss France 2022, est « mi-homme mi-femme »… bref, où souhaite-on nous emmener ? Que cherche-t-on vraiment derrière ce flux incessant et ce relais de mauvaises nouvelles ? À nous informer oui d’accord mais au point de ne pas encourager les bonnes initiatives ? De ne pas les relayer ? De s’intéresser à une partie de l’actualité mais pas à une autre ? Parfois plus globale et moins « alarmisteme » ? De ne pas entendre d’autres experts ? D’autres référents ? Cette tendance à nous sur-informer de mauvaises nouvelles pourrait nous pousser à carrément décrocher de tout. Un burn-out des « mauvaises » infos… voilà un motif tout trouvé ! Certains l’ont déjà fait : « je n’écoute plus rien, je n’en peux plus d’entendre la fin du monde ! » dixit un salarié de chez Google ! Ne plus rien exouter n’est pas non plus la bonne option. Écouter le monde oui, le subir, au point de créer la paralysie des émotions, des sentiments même les plus tendres, non ! Comment ont fait avant nous les hominidés qui étaient mangés par des bêtes sauvages alors qu’ils partaient « juste » chasser? Les poilus de la première mondiale et les soldats de la deuxième ? Le nerf de la guerre… c’est l’espoir, non ?! Ne renonçons pas à tout ce qui est beau et léger sous prétexte que nous, nous sommes une génération sur-informée. Prenons un peu de recul sinon le plongeon sera terrible... car il n’y aura pas d’eau pour nous réceptionner !

Alors, vous ne m’enlèverez pas de l’esprit que les bonheurs simples mais vrais de la vie sont tout aussi précieux et font partie

encore et plus que jamais de la vie … Comme l’odeur du sol gorgé de soleil qui après un orage de printemps recrache suavement tous les parfums de la terre. La beauté d’un ciel bleu, la poésie de moineaux chantonnant, des pins grimpés par une jolie ribambelle d’écureuils pour leurs pommes, des cigales qui offrent une cymbalisation en chœur, de l’abeille qui butine les roses, la lavande…Tout ça a toujours valu de l’or mais tombe peu à peu dans l’anonymat. Or, qui sait si un jour ce monde-là qui nous entoure, qui vit aussi et s’exprime, ne fera pas les grands titres ? Ce sera alors l’ère de quoi… ? De l’ancien monde qu’on a laissé filer au nom du sensationnel et du catastrophisme.


Barbara Delaroche



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