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  • barbaradelaroche

Maminute.com / « Un Praud de l’impro »

Dernière mise à jour : 24 nov. 2020



Chaque matin j’ai rendez-vous. Un rendez-vous ponctuel et virtuel. Pas besoin de prendre le métro. Ni besoin de sortir masquée. Non. Juste la nécessité d’allumer la télé sur CNews à 9 heures précises pour suivre « L’heure des pros » et de recevoir à ma table bon nombre de personnes, malgré ces temps maussades de pandémie ! Et c’est parti pour une heure et demie de débat en tous genres sur l’actualité animé par Pascal Praud et ses chroniqueurs.



Parmi les nombreux chroniqueurs de #HDPros : Elisabeth Lévy, Charlotte d’Ornellas, Eugénie Bastié, Ivan Rioufol, Jean Messiha, Jean-Claude Dassier, Jérôme Béglé, Laurent Joffrin, Brigitte Milhau pour la santé, Noémie Schulz pour la justice...

Mais soyons clairs, ce pourquoi j’allume la télé

chaque matin et pour une heure trente de show, depuis précisément le bis repetita du confinement au début du mois de novembre, c’est au nom d’UNE sensation, d’un vent de fraîcheur : la « liberté de dire et ressentir » de Pascal Praud. Dire et ressentir, c’est rare en télé, non ? Je ne connais ni l’homme personnellement ni l’homme en dehors des plateaux télé mais je suis sensible à sa spontanéité qui semble sans limite et sans embargo. Le journaliste se permet d’exprimer très haut et très fort ce qu’il pense quelle que soit la personne qu’il a en face de lui, quitte à se fâcher du coup avec ses chroniqueurs (Laurent Joffrin qui lui parle de « complotisme », Jérôme Béglé sous le sceau de fake News ou encore Ivan Rioufol qui invite à l’insurrection civique dans « L’heure des pros 2 », le pendant de l’émission du matin mais version tardive, de 20h à 21h ). On a presque envie de dire : « il est libre Praud ! ». En tout cas, il est « un Praud visible »... pardon : il est imprévisible et sans filet. Cette liberté d’être, encore plus à l’heure du deuxième confinement où l’on se sent un brin contrit, est salvatrice. Oui, ça fait du bien.



L’animateur s’est précisément muté volontairement depuis quelques semaines en porte-parole de tout un chacun. De ceux et celles qu’il rencontre hors plateau, dans la « vraie vie ». Il arrive ainsi chaque matin chargé des questions, des interrogations, des colères, des incompréhensions, des désespoirs... des uns et des autres, fruits de ses rencontres diverses ou des confidences qu’on lui a faites. Il écoute tout le monde. Il entend.. et devient d’une certaine manière la voix des autres. Celle qui ne peut être entendue, celle qui n’a pas droit aux plateaux télés. Ouf, Pascal Praud est là ! Et, au cœur de cette pandémie qui touche tout le monde de plein fouet, il revêt pleinement sa mission de journaliste, au sens premier du terme : il est tourné résolument vers les autres, vers les anonymes mais pas les moins bien pensants pour autant, et leur donne au maximum la parole. Ou à défaut se fait leur avocat ! Ainsi, commerçant(e), indépendant, restaurateur(trice), soignant(e), médecin, infirmier(e), enseignant(e)... se pressent dans son émission pour témoigner. Petite suggestion : ce serait bien, pour vraiment faire valoir toutes les professions touchées par la pandémie, de recevoir aussi des artistes, des intermittents qui rament pour faire leur 507 heures... En attendant, la pertinence des témoins et de leurs témoignages font la force de l’émission. Il y a ainsi parfois des petits « miracles » de télé, à l’image de Sylvie Brossard, cheffe d’entreprise indépendante basée à Nantes qui, au bord de l’implosion personnelle, a confessé vendredi 13 novembre dernier son calvaire à l’animateur-vedette qui en plus de lui donner la parole, ne l’a pas interrompue une seule fois. « Je vais mourir de tout ça... je ne sais pas comment je vais nourrir mes trois enfants... j’ai envie de me suicider » lance t-elle la voix serrée par l’émotion, avant de remercier, lucide voire consciente de « sa chance » singulière, l’animateur de l’avoir écoutée jusqu’au bout. Une détresse brute qui se passe de commentaires. D’ailleurs, le journaliste lui-même ne reprend la parole que pour lui souffler qu’une personne va peut-être l’aider. Le premier questeur de l’Assemblée nationale, Florian Bachelier, alors devant son écran, a envoyé un texto à Pascal Praud pour affirmer qu’il s’occuperait de la situation de Mme Brossard, avant d’intervenir en direct pour le confirmer. Pas mal, non ? Praud qui se prend de son propre aveu pour Courbet (ndlr : Julien Courbet notamment via son émission « Ça peut vous arriver » sur RTL), c’est le bouquet !





Alors, ne serait-ce que pour cette séquence forte en émotions, non interrompue, je dis OUI. « Oui » à cette télé intelligente, sensée. Une télé qui nous replonge sans rougir au temps de l’ORTF, dans l’univers de « 5 colonnes à la Une » où l’on prenait le temps d’écouter les autres. Tous les autres. Et pas de mettre en scène ceux qui ont déjà la chance d’être sur un plateau et dans la lumière... Un mix entre une télé d’antan, c’est-à-dire vraie, authentique et une télé ultra moderne qui permet, malgré le confinement, et grâce à la technologie, de ne pas être coupée du monde extérieur, mieux : d’être en lien avec lui. Car si nous sommes en majorité chez nous, en télétravail ou en attente de missions, pour cause de confinement... voilà que c’est par le prisme de la télé que l’on nous offre l’insensé : celui de nous sentir relier les uns aux autres. Oui, cette télé nous offre du lien. C’est étrange mais je suis heureuse chaque matin de voir des visages, d’entendre des voix, d’entendre rire, débattre, témoigner, questionner... Bref, d’être connectée à d’autres !



Et le succès ne trompe pas : cette émission à l’image de la « vraie vie » ou du café du coin, avec ses polémiques, ses clash, ses vérités et contre vérités, plaît à tous et pas seulement à l’intelligentsia. Ainsi, dernièrement, en franchissant régulièrement le cap des 10% de part de marché en matinée, Pascal Praud et son « Heure des pros » se sont imposés comme des incontournables sur CNews (source : toutelatele.com). Ainsi, plus que l’heure des pros, chaque matin, c’est surtout l’heure d’un « pro du cash » qui ne s’interdit rien. Ni de dire ce qu’il pense, ni de se fâcher avec ses chroniqueurs ni encore d’interpeller le Ministre de l’économie, des finances et de la Relance, Bruno Le Maire venu sur le plateau ce lundi matin 16 novembre, en lui demandant : « mais vous Bruno Le Maire, vous avez déjà travaillé en entreprise ? ». La réponse tombe « Non mais je vais souvent dans les entreprises ».  « Mais ce n’est pas la même chose ! » lui

lance le journaliste. Ça fait du bien d’entendre une interview cash que bon nombre de journalistes refusent de tenir. D´ailleurs, dans l’ombre et l’oreillette de l’animateur, des femmes qui participent activement au succès de #HDPros : Claudie Jacquin-Nirascou et Marine Lançon. Un homme au féminin donc... C’est peut-être cela qui me plaît finalement !


Barbara Delaroche


L'Heure des pros - #HDPros - diffusée sur CNews du lundi au vendredi depuis 2016.

Depuis 2019, l'émission est également présente le soir et dans une autre version, sous le nom L'heure des pros 2, diffusée du lundi au vendredi de 20h à 21h.

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