Et avec lui Nietzsche et ses pensées; Pascal et son bonheur; Descartes et son discours de la méthode ; Bergson et ses données immédiates sur la conscience mais aussi Voltaire, Montesquieu et leurs beaux esprits, Diderot, Sartre et ses mots, Rousseau, Camus, Simone de Beauvoir, Simone Weill, D’Alembert… quelle honte ! Aujourd’hui, enseigner la philosophie de manière magistrale c’est enseigner à des âmes encore éprises de liberté et d’idéaux que … la réflexion, l’ensemble de questions que l’on peut se poser sur soi-même et l’examen des réponses que l’on peut y apporter, se résume à un appel, à peine caché, au wokisme ! Navrant. Où est la vision systématique et générale (mais non scientifique) du monde ? De la pensée en raisonnant ? Voilà que le wokisme s’infiltre et débarque dans les cours prisés et réputés des grandes écoles . Quelques exemples criants : « La femme est la supérieure de l’homme et n’est « bonne » qu’à être désirée par l’homme qui, lui, a toutes les tares du monde. Oui « la société est patriarcale et à ce titre, tout est donc avilissant et vaincu d’avance ». Comment peut-on réduire la pensée humaine
et en plein apprentissage, à si peu de choses ? À si peu de considération pour une jeunesse en devenir ? Toutes ces jeunes et beaux esprits - enfin quelques-uns- encore malléables et en plein apprentissage, emprunts à développer leur surmoi et leurs pensées sensées s’aguerrir, sont réduits à peau de chagrin avec un enseignement étriqué et pauvre. Comment peut-on enseigner la philosophie avec tant de préjugés et un regard si étriqué ? Une pensée si formatée, dans un cours magistral appelé « philosophe générale » c’est inconscient ! Comment ? Oui, comment peut-on se dire que la France est en train de former l’élite qui pensera pleinement en toute conscience demain pour nous ? Et qui sera un jour elle-même source de lumière ? Qui va nous éclairer demain sur le monde pour le rendre plus acceptable, intelligible, plus sensé, supportable, régénérant et en retirer la substantifique moelle ? Qui pour prendre de la hauteur dans un monde en pleine mutation ? Les fondamentaux sont meurtris dans leur chair un peu plus chaque jour. Les repères sont brocardés, l’éducation assassinée, le civisme bafoué, la raison en chute libre, la réflexion en déperdition, les espoirs anéantis (la femme est utilisée pour son corps, on ne fait rien pour l’écologie, l’homme se sert de la femme… ). Bref une crise civilisationnelle doublée d’une crise identitaire que l’on enseigne désormais en amphithéâtre, aux oreilles de jeunes et futurs Socrate ou Platon ? Ces penseurs en devenir , qui se cachent -qui sait ?- non pas dans la grotte mais dans la salle de cours et qui désespèrent de voir que l’inspiration a une limite : l’homme lui-même qui enseigne la plus belle des matières, la philosophie ! « Philo » du grec aimer et « « Sophos » du grec le discours … . Mythe ou réalité ? Si la pensée philosophique n’est même plus préservée en son sein, et dispensée telle qu’elle à un jeune auditoire encore trop influençable, alors quel est notre avenir ? « On ne peut apprendre la philosophie, on ne peut qu’apprendre à philosopher.” » disait Emmanuel Kant. Mais que faire face au wokisme déguisé et enseigné ? Que faire face au négationnisme ? Au révisionnisme ? « J'avais entrepris une lutte insensée ! Je combattais la misère avec ma plume » disait honore de Balzac. Allez petits Socrate, rallumez vos esprits et chassez cet obscurantisme idéologique qui gangrène même les hauts lieux de l’apprentissage !
Barbara Delaroche
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