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  • barbaradelaroche

Maminute.com /« Passez-moi le scalpel… d’urgences ! »

Dernière mise à jour : 11 juin 2022



Et si on s’inspirait de la fiction médicale pour soigner et panser la réalité hospitalière ? Idée saugrenue pensez-vous ? Peut-être mais au moins, a-t-elle l’avantage d’être concrète et très vite applicable. Et ce, en écho à ce désordre en blanc jamais exaucé ni entendu par les

petits hommes gris, avec ce désespoir immuable et croissant mois après mois, pandémie ou pas, du personnel face à des promesses de résolutions du gouvernement de s’atteler à une réforme de l’aphp et même des cliniques dont la situation pour certaines est catastrophique avec pour objectif de la délivrer de sa charge administrative et de lui redonner les pleins pouvoirs. Pour remettre du baume au cœur et revaloriser la vocation première : Hippocrate au service de l’humain ! Alors oui, pourquoi ne s’inspirerait-on pas de ces séries médicales qui font un carton à plein la télé. Américaines ou françaises d’ailleurs. Même combat. Un carton d’audiences, et ce quel que soit le pitch de départ - Grey’s Anatomy, Nina, Dr House, Urgences, Doc, The resident, H, Doctor stranger, Rush, Call the midwife… - des scénarii qui retranscrivent à la perfection, l’intensite du quotidien de femmes et d’hommes gérant au-delà des malades, pléthor de paradigmes recurrents : manque crucial de personnel et de lits, contraintes administratives, salaires en berne, saturation de l’organisation, saturation de nuits blanches mal payées, problème d’embauches (ndlr : les remplaçants sont difficile à dénicher même quand on propose aux CDD des primes à l’embauche, 2 000 € pour travailler au bloc opératoire, de 800 à 1 000 € pour bosser la nuit à Nantes par exemple), vétusté, prise en charge initiale compliquée, manque de moyens, manque de personnel… Alors vue la situation délétère actuelle hospitalière, il serait peut-être bon d’appeler le docteur Ross alias Georges Clooney à la rescousse ? Ou Ellen Pompeo, alias Meredith Grey ou encore Hugh Laurie alias Dr House aussi rustre que brillant ? Bref, il serait temps de décortiquer les épisodes et de prendre le temps de les ausculter parce qu’à la fin de nombre d’épisodes, force est de constater que les problèmes se résolvent. c’est de la fiction vous allez dire ! Mais non car certains combats sont perdus mais d’autres trouvent souvent UNE solution crédible d’ailleurs. Inspirant, non ?

Peut-être même que LA solution idéale aurait les contours d’un soutien financier franc et direct ? Pour redonner le pouvoir d’une gestion saine et pérenne !

Il n’y a qu’à allumer la télé pour comprendre ce qui se passe dans les couloirs blancs de nos hôpitaux, en France et outre Atlantique, où l’urgence touche tous les domaines. En France, l’infirmière Nina, sur France 2 dont chaque épisode alarmait sur la pénurie croissante de personnel, de lits, de matériel, de charges mentales, de salariés pas revalorisés… était un miroir véridique de la situation de crise. La série Doc dernièrement, une fiction italienne sur un médecin devenu amnésique suite à un accident, suit un médecin amnésique qui va tenter de continuer à pratiquer la médecine malgré son handicap, Non, vous ne cauchemardez pas : les séries médicales s’occupent de vous et sont une catharsis pour celles et ceux dont c’est le métier. Mais une fois passé l’effet placebo de la série, quand on se retrouve soi-même confronté à cet univers médical, la dureté de la réalité est d’un coup déstabilisante. Déprimante même. De Chicago à New York, en passant par Seattle, Miami mais aussi Paris, Nantes, Brest, Saint-Nazaire, Saint Brieuc…le catastrophisme est une triste star où la logique comptable est sans appel et nécessite des investissements réels. On l’a bien vu durant la pandémie : malgré les solutions d’extrême urgence, l’hôpital est capable de se réinventer en permanence pour s’adapter aux situations de stress intense mais au bout d’un moment, la déperdition des vocations et du moral des troupes viennent peser lourd dans la balance. En effet, où est la récompense ? Où est la reconnaissance de la pénibilité ? Les flammes et les vocations s’éteignent… Oui, l’hôpital manque de ras, les déserts médicaux sont sous le feu des projecteurs à l’Assemblée nationale… Et face à ce problème, l’andin du numerus clausus, quota d’étudiants admis en deuxième année d’études de santé, est présentée par le gouvernement comme un remède miracle. Si les chiffres ont certes un peu évolué à là hausse, la réalité reste béante. En moyenne, d’ici à 2027, il faudrait former 20 % d’étudiants en plus en médecine, 14 % en odontologie, 8 % en pharmacie et 2 à 4 % en maïeutique », précise le ministère. Mais ce n’est qu’une moyenne qu’il faudra décliner en fonction des besoins locaux. C’est normal docteur ? Non !

Même le docteur Ross alias Gorges Clooney le savait dès les premiers épisodes de la première série du genre dans les années 90, avec Urgences qui passionne le public embringué dans un mélange d’adrénaline, d’histoires sentimentales et de thématiques chocs, proches et crédibles. Et tout y est. En filigrane : manque de personnel, manque de lits et difficulté de recruter, charge administrative, tension, burn-out … sur fond de soap opera où relations amicales, amoureuses, inimitiés, jalousie, déboires sentimentaux et d’histoires d’amour se croisent jour après jour, entre gardes

de nuit, Check up et diagnostics divers.

Comme dans la vie finalement. Car derrière le succès de cette première série du genre, se cache un autre succès : celui d’avoir été visionnaire et fait appel à de vrais médecins et infirmiers comme consultants extérieurs. D’où la clé du succès en audiences car palpitantes et très proches de la réalité ! Alors pourquoi pas s’en inspirer et gagner du temps côté gouvernement. Le président a annoncé dernièrement une réforme des hôpitaux. Et si on gagnait du temps ? Et si on faisait venir aussi des blouses blanches pour en parler avec le gouvernement ? Ça éviterait les mauvaises décisions ou les fausses bonnes idées. Et qui sait, on pourrait même espérer une vraie happy end ? Et puis tant qu’à faire, autant adopter la même demarche avec la Police dont les séries chocs décrivent souvent avec une véracité déstabilisante, l’envers du décor. Une réalité alarmante qui mériterait également l’attention du pouvoir en place. Oui m’dame !


Barbara Delaroche

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