Maminute.com : « Mon nouveau 20 heures »

Chaque jour, retrouvez mon billet d’humeur du jour. Une phrase inattendue, une rencontre insolite, un mot décapant, une image étonnante , une idée intéressante, une astuce partagée, un fait d’actualité à la loupe... tous les jours, il y a toujours de quoi dire !

Aujourd’hui Mardi 14 Avril.

Je n’ai plus besoin de montre. Le temps depuis le 16 mars, jour de l’annonce du confinement, passe autrement. Plus vite je trouve mais si différemment. On peut se réveiller sans réveil agressif. Juste grâce aux moineaux que l’on entend dehors, et miracle, en nombre croissant. Ils sembleraient même qu’ils aient claqué le bec aux corneilles et corbeaux, omnipotents avant le confinement avec leurs croassements. On petit déjeune. On prend le temps. Fini de vite se préparer. Fini de gâcher les rêves des enfants endormis. Fini de les habiller quand tout leur jeune corps réclame doudou et dodo. On réapprend à prendre le temps. À ne pas prendre le métro ou le bus ou à courir pour rattraper le retard. Et c’est parti pour une journée de travail à domicile : travail pro et travail perso. Car qui dit pandémie dit aussi organisation maxi ! Courses de confinement, devoirs des enfants mais aussi jeux pour décompresser, télétravail, menus à prévoir, ménage, entretien de la maison... Bref, on ne voit pas la journée passer. Sauf quand arrive 20 heures.

À 20 heures, le temps s’arrête et sonne son heure. Pas avec les cloches non ou sinon de concert. Toujours pas besoin de montre car l’on devine très bien l’heure qu’il est. Non pas l’heure du JT télévisé avec son lots d’infos anxiogènes. Non, c’est un autre « 20 heures » que l’on retrouve chaque soir. Un nouveau 20 heures qui se passe dehors, au balcon, à la fenêtre, dans les jardins, à la porte... Un 20 heures qui s’entend et qui dure le temps d’une seule minute !

Au loin ou tout près voire à côté, selon que l’on est à la campagne ou en ville, un bruit résonne. Il est depuis quatre semaines piles régulier. C’est l’heure de rendre hommage aux personnels soignants en applaudissant. Quel que soit ce que sera « l’après confinement », cette pandémie nous aura réappris les choses simples : féliciter simplement - sans smartphone ou réseaux sociaux - mais sincèrement les héros du quotidien.