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  • barbaradelaroche

Maminute.com/ « Mon 14 Juillet »

Dernière mise à jour : 13 avr.

« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne? (…) Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe

Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place. Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes. Sifflez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute ». Ce 14 Juillet, ce chant des Partisans, crée il y a tout juste 80 ans, sur une musique composée par Anna Marly, avait une saveur particulière. Celui des chants qui vous rentre dans la peau et vous interpelle plus qu'à l'accoutumée. Interprété par le Chœur de l’Armée française sur des paroles ciselées au temps forts de la guerre - en mai 1943 à Londres - par Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon (membres des Forces françaises libres), le chant des Partisans résonne sur les Champs-Elysées et partout en nous. Dans nos cœurs. Dans nos veines. Dans nos mémoires. Comme une brise chaude qui nous transporte et nous rappelle la chance d’être en paix. Comme un vent de patriotisme sur nos jours à nous, abîmés par des émeutes. Comme un hymne national soufflant sur nos braises encore chaudes de faux manifestants avides de tout casser. Un chant, des paroles, touchant le plus grand nombre et les plus jeunes, avec par-dessus tout cette mise à l’honneur de nos derniers résistants. Un temps suspendu où foulent sous ses pavés, ces champs avec ses armées, ses écoles et ses brigades. Dans le ciel, la patrouille de France aux traînées bleu, blanc, rouge. Dans les villes voisines, les Clochers des églises sonnent comme un écho. Les oiseaux volent quelle que soit la restructuration de la nature, et dispensent ici et là ses babilles, ses gazouillis poétiques dans le ciel. Le 14 juillet n’est pas un jour comme les autres. C’est une journée à part où la grandeur de la France reprend sa forme. Cette année elle en a bien besoin.


Chaque année et encore plus en ce jour, comme un sacre, le visage de ces hommes et ces femmes qui défilent la tête haute, le costume impeccable et les yeux fiers. Héros dans l’ombre et mis à l’honneur le temps de quelques pas rythmés et en musique, le 14 juillet, en récompense d’une vocation, d'années successives et de dévouement... une vie entière parfois. Garde républicaine, sapeurs-pompiers, motards de la police nationale, légion étrangère avec son pas légendaire et réputé « le plus lent », administration pénitentiaire, flotille amphibie et sa devise "Au-delà de la porte, sur la plage", puis marins du porte-avions Charles de Gaulle accompagnés de militaires de la base d'aéronautique navale de Landivisiau et de sous-mariniers. Suivent commandos, école de d’ingénieurs, de la gendarmerie, navale, de l’air, de l’espace, des officiers, des mousses, Polytechnique, le 516e régiment du train, le16e bataillon de chaussures à pied, le 501e régiment de chars de combat, le 40e régiment d’artillerie, le 13e régiment de génie avec les canons Caesar. À bord du Griffon, arrive le 21e régiment d'infanterie de Marine puis la 2e Brigade Blindé, héritière de la 2e DB du général Leclerc qui a libéré Paris et Strasbourg en 1944 et encore tant, et tant d’autres âmes dévouées à la patrie. Chaque année, ce 14 juillet n’est jamais le même. Que l’on suive ou pas, que l'on regarde de près ou de loin ces images du défilé, le frisson de tous ces engagements qui défilent sous nos yeux, ne peut pas laisser insensible. Je me rappelle mon grand-père regardant ce jour comme une fête. Un plongeon dans les souvenirs. Une fierté. C’est cette année que ce défilé m’a cueillie. Après ces longs mois de France défigurée, au moment où l’on parle de decivilisation, de déconstruction, de perte de repères, d’écoles à l’abandon, d’éducation en berne… J'ai entendu ce 14 juillet, journée nationale, comme la cerise sur le gâteau des 364 autres, s'achevant sous un feu d'artifices pour ne jamais oublier que malgré les doutes, les jours gris, les nuits blanches, la lumière brille. L’expression vivante d’une journée chargée d’hommages, de respect, d’honneur et d’engagements pour celles et ceux qui ne doutent pas puisque la France est leur patrie. Un exemple éternel, inspirant qui tombe à pic et qui n'a jamais eu autant de sens... à mon goût.


Barbara Delaroche

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