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  • barbaradelaroche

Maminute.com / « Bonnet blanc ou blanc bonnet… qu’est-ce que ça change?! »

Dernière mise à jour : 21 nov. 2022


Marron glacé, vert amande, jaune poussin, bleu ciel, orange Halloween, rose bonbon, caramel, bonbons et chocolat… le bonnet a beau être aux couleurs du temps et de la mode, cette année il revêt une tendance séculaire, un froid d’autrefois. À l’heure de la crise énergétique, de l’inflation alimentaire, vestimentaire, ferroviaire, de carburant, et j’en passe, le bonnet sur nos têtes n’est plus un « simple » couvre chef en tricot de laine qui depuis des dizaines d’années est devenu même un objet de style et de mode. Non rétropédalage toute. Retour en arrière. Retour vers le passé, très très lointain. Vers le bonnet, ou tuque chez nos amis les canadiens, comme la plus vieille forme de couvre-chef connue. Le couvre-chef d’antan extrêmement courant chez les marins, les pêcheurs, les chasseurs et autres travailleurs qui passaient leurs journées en extérieur au XVIIIème siècle, resurgit du passé et prend au passage une image totalement inédite jusqu’à là. Si le bonnet se revêt communément à l’extérieur, nous voilà confronté à un probable choc des cultures : il pourrait se porter aussi bien à l'extérieur qu'à l’intérieur ! Et ça, ça fait frémir… de froid !

Nous voilà coincés entre le 18e et ce 21e siècle aux velléités incertaines.

On a échappé au 11e siècle quand en France

-et ce, jusqu’au 17e siècle- un bonnet blanc était porté par les hommes de toutes conditions ! N'évoquons pas les femmes, elles n’avaient droit à rien. Puis, pendant des siècles, et dans les sociétés paysannes jusque dans les années 1960, plusieurs bonnets superposés protégeaient la fragile fontanelle du crâne des bébés. Enfin, tout doucement, ce bonnet en laine s’est invité comme le chapeau que l'on porte en hiver pour se protéger du froid. Dans les campagnes et aussi dans vos villes où il est devenu jusqu’à récemment très urbain et très tendance. Au point que jusqu'alors, rien n'était choquant si vous portiez un bonnet en ville dès les premiers jours frais d’octobre, idem également en avril pour faire honneur à l’adage « ne te découvre pas d’un fil »… de laine.

Néanmoins, cet hiver, ces petits bonnets de laine véhiculent un autre message bien malgré eux. Est-ce à penser que plus tard, dans les livres d’histoire scolaires "déconstruits", qui sait si nos héritiers ne pourront pas lire la chose suivante : « à partir de novembre 2022, le bonnet bascule dans une autre ère et se porte à l'intérieur. Il devient un moyen très prisé par tous les habitants de France et de Navarre pour résister à la vague de froid inédite sur le territoire puisque les français ont dû revivre éclairer par la bougie, après avoir connu le siècle des lumières en littérature et les heures de gloire de feu Astlhom ou Fesseimheim ».

Oui, les bonnets n’ont pas cette année la même légèreté qu’avant, il y a encore quelques mois tout juste. On a beau se régaler avec toutes les touches de couleurs de laine qui fleurissent sur les têtes et ce, quel que soit le style - en costume, en vélo, à pied, en bouteille, en moto, en robe, en jupe, en jogging…- le bonnet à ce point visible sur nos têtes en mode coloré martèle pourtant la froideur de la réalité : avoir chaud à la tête, en toutes circonstances car le froid de dehors s’invite petit à petit dans nos chaumières. Malgré nous. Le bonnet se garde à l’intérieur et ça, c’est la grande différence avec son statut  pourtant moderne et récent. Bien sûr vous me direz on a échappé a ce marasme à la mode du bonnet pryhien, emblème des pour JO de Paris en 2024 - fabriqué en Chine en plus !- mais faut-il y voir un présage ? Autant se tenir prêt car plus de chauffage, une crise de l’énergie qui n’est pas prête d’être rapidement remédiée, et la Chine qui fabrique nos bonnets phrygiens, emblème de nos révolutionnaires d’antan, c’est quand même le comble, comme un air de bonnet blanc et blanc bonnet ! C’est changer quatre trente sous pour une piastre comme l’on dit au Québec. Ou encore C’est chou vert ou vert chou comme l’on dit en Belgique. Bref, le résultat est identique : c’est du pareil au même ! Prochaine étape ? A quand le retour des bassinoires, de la chaufferette, des moines dans nos lits, nos chaumières… et du chèque « de laine » ?


Barbara Delaroche

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