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  • barbaradelaroche

Maminute.com : « Au travail, on ne veut pas de Wonder Woman »

Dernière mise à jour : 2 mai 2021

Toute notre vie d’enfant puis d’adolescente puis d’étudiante est dédiée à l’apprentissage pour se former à être une adulte en devenir, compétente... et pourquoi pas brillante ! Mais arrivée l’autre réalité, celle du monde du travail, la machine enclenche alors son tout autre visage : celui de la sape déguisée qui brise d’abord et précisément la femme. Pourvu qu’elle soit talentueuse, intelligente, équilibrée, passionnée, donc compétente. On adore briser ce type de profil. Ça doit faire plus de bruit et de bien quand ça tombe et ça s’écroule sur la terre... J’ai lu récemment dans un article très sérieux, référencé « RH » (ndlr : Ressources Humaines) qu’Être gentil au travail est une force... Une force ? Mais de quel point de vue parle-t-on ? C’est peut-être le cas du côté des hommes mais d’un point de vue féminin, ces propos sont faux. Archi faux lorsque l’on est une femme. Une femme « gentille », une manageuse « gentille », une salariée « gentille », une journaliste « gentille », une chef de projet « gentille », une rédactrice en chef « gentille », une adjointe « gentille », une chef des infos « gentille »... j’ai été tour à tour tous ces postes mais soyons clairs, entre nous : on n’en veut pas de la femme gentille au travail ! Ou du moins, pas pour longtemps car ça pourrait faire de l’ombre aux autres. Ça pourrait nuire aux nuisibles. Ça pourrait aller à l’encontre des volontés des syndiqués. Ça pourrait mettre à mal votre N+1 ou +2 voire +3 qui vous admire mais préfère, pour la paix de son entreprise, vous sacrifier sur l’autel des faux prétextes de licenciement plutôt que de vous soutenir et de remplir pleinement son rôle de dirigeant, de chef, de boss quoi ! Et voilà, ainsi, les entreprises préfèrent se torturer avec des personnes incompétentes, inaptes ou parfois nulles à souhait, préfèrent veiller sur des personnes mal dans leur peau, céder aux caprices de personnes jalouses, syndiquées ou bipolaires, virer les bons et garder les mauvais, encenser la malhonnêteté plutôt que la loyauté.

En somme : célébrer la médiocrité et enterrer vivante la méritocratie !

La méritocratie avec tout ce qu’elle véhicule : le talent, la solidarité, l’humanisme, la compétence, le gain de temps, la connaissance, le savoir, l’esprit, l’écoute, la performance, les qualités intrinsèques... bref, la promesse d’un bonheur professionnel et entrepreneuriale qui irradie et encourage d’autres talents à émerger. Mais non, il est préférable aujourd’hui de faire la peau aux Wonder woman plutôt que d’assommer d’un coup sec l’imposteur, celui ou celle qui vole et convoite les postes de ceux ou celles qui se sont donnés avec talent dans leur travail, qui y ont - très souvent- apporté une consistance, une identité, amorcé un virage important, qui ont fait évoluer, avancer une pensée, un état d’esprit, une ligne, une entreprise, une entité et que l’on ne garde pas pour garder l’autre. Cet autre, c’est-à-dire souvent l’autre qui n’a pas levé le petit doigt pour sauver quiconque, l’autre qui est terne dans son regard, l’autre qui n’a jamais donné de sa personne mais qui a toujours agrippé sa place et qui la gardera ad vitam aeternam sans avoir jamais rien donné ni reçu car il en est incapable. Alors voilà à quoi rime aujourd’hui en 2021 être femme et travailler. À un sombre tableau où les exceptions sont rares. Où les vraies et belles rencontres avec des personnes bienveillantes s’étiolent. Être femme et talentueuse ne forme pas un bon duo ici en France. Et précisément dans le monde du travail, talent et femme ne font pas bon ménage. Ni d’ailleurs, réactive et gaie, ou heureuse et brillante, ou compétente et idéale pour le poste. Non. On n’aime pas les duos gagnants au féminin. On n’aime pas quand une femme sait ce qu’elle veut. On n’aime pas gagner du temps avec elle. On n’aime pas quand une femme fait preuve d’instinct et de réussite. Pire de solidarité féminine sans tomber dans le féminisme irraisonné et mal placé. Quand une femme peut et sait. On préfère qu’elle ne sache pas vraiment et qu’elle ne puisse pas totalement, comme ça, cela rassure. Elle peut rester femme et qu’elle s’estime fière de l’être ! Parce qu’aujourd’hui être une femme épanouie, heureuse dans sa vie personnelle, équilibrée, ultra compétente, réactive, gentille, altruiste, ingénieuse, créative, en perpétuelle mouvement, ouverte d’esprit, qui aime le défi mais ne craint pas la routine, qui aime le travail d’équipe mais ne craint pas de travailler seule, qui sait valoriser ceux et celles qui l’entourent, qui sait détecter et reconnaître les talents qui l’entourent, qui n’a pas peur de féliciter celui ou celle dont l’idée vient, qui sait s’adapter et gérer le stress tout en gardant le sourire... bref de celles-ci et de celle-là justement, on n’en veut pas. Il ne faudrait pas qu’elles réussissent quand même ! La parité ok, mais pas l’égalité. En effet, dès que l’on ose être vraiment une femme passionnée, épanouie, dotée de talent et fière de l’être... c’est la tolérance zéro qui nous attend. Mais heureusement, la Wonder Woman n’a pas froid aux yeux et n’hésite jamais à se réinventer pour revenir et trouver sa place dans l’univers professionnel, avec à la clé toujours de plus belles et nouvelles aventures... Alors il ne faut pas renoncer, jamais. Il faut s’armer selon la situation, lever la tête, mettre une « couronne » d’honneur (invisible pour les autres mais pas pour soi !), identifier les obstacles et Go Wonder, go ! Un jour prochain - peut-être pas si lointain car cela dépend de nous toutes- viendra où les Wonder Woman règneront pleinement dans le travail, dans la lumière et avec bonheur... pour faire taire à jamais, grâce à leurs pouvoirs naturels, tout signe d’inégalités...



Barbara Delaroche


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