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  • barbaradelaroche

Maminute.com / « Allô Poseïdon ? Ici la mer… l’enfer ! »

Dernière mise à jour : 16 août 2022



Allô  Poseïdon ? Ici la mer ! Rien ne va plus ! Alors que sonnent les vacances d’été, en bord de mer, source de légèreté, de sunset jusqu’au sunrise, de farniente, de détente et de la joie simple et primaire de se baigner… c’est avant tout un chemin de croix pour atteindre l’océan, et enfin y plonger autant son être que son esprit ! Le train ? Transport en passe de devenir un petit luxe. Des prix SNCF déconnectés du pouvoir d’achat avec une hausse de plus de

15% (ndlr : L’institut de statistique Insee assure que les prix des billets de train ont augmenté de 15,3 % au cours des trois derniers mois tandis que le transporteur se défend en avançant une baisse de 7 % depuis juin 2021 - source : BFMTV). Des tarifs dignes de croisières… sur rails ? Comme si nous étions en pleine période des trente glorieuses ! Ça flambe… ça crame côté tarifs. Ah l’écologie, elle a bon dos. Aucun bon sens. Si le train comparé aux avions ou voitures ne pollue pas, alors qu’est-ce qui coûte aussi cher ? ! Quand je pense que les compagnies d’avion low cost proposent des aller-retour Paris-Madrid à 35 euros alors qu’une simple course à Paris en Uber, du 9e au 6e arrondissement par exemple, coûte aussi cher voire plus ! 35 euros c’est aussi le prix d’un parking pour 24 heures à Saint-Malo, à défaut de places en extérieur… ah l’inflation, mère de tous les vices et autres abus. Parce qu’en attendant, dans le porte monnaie, le compte n’est pas bon. Quant à l’option « voiture », là encore c’est un autre combat : non pas en référence au prix de l’or noir, l’essence. Non, tout le monde a compris que nous étions maniaco-dépendants de la Russie… C’est intégré. Non, je veux parler des routes du soleil avec des 33 tonnes comme s’il en pleuvait sur nos routes, nationales et départementales à toute heure (sauf, et encore c’est à voir, le dimanche) ! À cela s’ajoutent les travaux de chaussées. À cette époque de l’année, en plein pic du trafic, vacances d’été obligent, c’est nécessaire ? Bon sens, où te caches-tu ! Quand vous évitez les camions, ce sont les travaux qui vous rattrapent : rétrécissement de chaussée les jours de grands départs -sans un seul ouvrier de la voirie in situ - ralentissements, travaux imaginaires… bref, la folie des grandeurs ! Ouf, vous voilà enfin arrivés sur les plages de l’Atlantique ! Vous pensez la fin de votre calvaire enfin venu. À vous les plages, le farniente, les grillons, les pins…



Hélas, un nouveau spécimen vous attend, un obstacle aquatique : l’apprenti surfeur, déjà en train de se tordre les hanches pour s’échauffer, et d’enchaîner un drôle de rituel : hop positon allongée, hop position debout, hop de nouveau allongée… bienvenue dans le monde des surfeurs ! Pardon de la nouvelle académie formatrice de -futures- stars ? Ça, ça reste à démontrer. Oui, les écoles de surf et les élèves sont les nouveaux squatteurs des mers, des plages et des vagues. Ils sont là en groupe, font des drôles de gestes en guise d’échauffement, ont des sticks sur les joues comme les Indiens sans pour autant avoir un trait d’héroïsme, miment le prof sur le sol mais, une fois à l’eau, c’est une toute autre histoire… C’est l’histoire d’un sport qui ne s’apprend pas en 2 heures, pire qui ne s’improvise pas, et qui peut parfois même être cruel pour certains non éligibles, la preuve comme Brice de Nice : ils ne prennent jamais LA vague ! Pas de prof à l’horizon pour les aider. Non, le prof patauge, se marre, fait des gestes avec ses bras pour rameuter sa troupe de culottes courtes en Néoprène et crie à la victoire - au risque de vous exploser le tympan- lorsqu’un de ses poulains mouillés, bien rincés, voire essorés (comme après un programme de machine à laver), parvient à monter quelques brèves centièmes de secondes sur la planche ! En attendant, toujours pas surfeurs de mer formés - le seront-ils d’ailleurs un jour ?- alors que les apprentis barboteurs crieront victoire à la rentrée et raconteront à l’envi et à qui voudra qu’ils ont super bien surfé cet été et qu’ils ont même « tubé » (ndlr : prendre des rouleaux ) ! Quant au simple plagiste, venu dans son plus simple appareil pour profiter des joies simples de la nage, il est devenu personna non grata sur les côtes atlantiques ! L’espoir de se baigner,  nager, flotter, barboter, profiter de l’eau, rêvasser, profiter, admirer le large, pourquoi pas prendre quelques vagues pour s’amuser… est éphémère.




Bref, le plagiste est dans l’expectative. Seul(e) face à cette mer prise d’assaut. Avec pour « seul » terrain de jeu, non pas un océan mais d’étranges couloirs riquiquis de baignade surveillée, pour laisser toute la plage aux écoles de surf. Alors le simple plagiste commet l’irréparable : il transgresse en simple maillot et part nager en dehors des deux panneaux de surveillance. Pour lui aussi sauter dans les vagues, patauger, nager, faire le poirier, entre des dizaines d’Apaches déguisés, devrait être une cure de jouvence mais vire au parcours du combattant. Et lorsque ce ne sont pas les surfeurs, ce sont les kite surfeurs, les véliplanchistes, les scooters de mer qui se chargent d’occuper le terrain d’eau. Poseïdon, dieu des océans, ici la terre, et si on laissait un peu respirer aussi la mer cet été ?


Barbara Delaroche

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