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Maminute.com / "Ave, César !"

barbaradelaroche

"Ave César, morituri te salutant" (ndlr :" Salut, César, ceux qui vont mourir te saluent"), aurait pu-t-on nous dire hier soir avant de regarder ahuris la 50e cérémonie des César ! Cela a beau faire un demi-siècle que cet événement existe, force est de se résoudre à constater que nous n'arriverons jamais, jamais aux chevilles des Oscars ! Oscars où tout est rythmé comme une sublime comédie musicale. Et ce, depuis la première édition le 16 mai 1929 à l'hôtel Hollywood Roosevelt, à Los Angeles. La 97e se tiendra dans quelques jours au théâtre Dolby à Hollywood. Nous, nous avions beau célèbré la 50eme cérémonie des César, au cœur de Paris, dans le mythique Olympia, la fête n'a jamais gagné la salle. Pas de trace d'ambiance glamour, de pics d'émotions, de larmes contagieuses ou de rires enivrants. Ni de joies ou de sentiments heureux. Pas d'air de fête. La soirée avait un air de spectacle désabusé, blasé, ni glamour ni  populaire, triste, aux discours mal écrits, mal interprétés et ... mal joués ! Même l'hommage au réalisateur Costa-Gavras était sans relief malgré les éloges. Ambiance morose des nouvelles générations ? Ça craint pour des personnes qui se revendiquent de la culture cinématographique ! Rares furent les moments de répit et de légèreté. A ce titre, mention spéciale - inattendue - à Franck Dubosq, drôle, piquant et brillant dans son discours de "jamais nommé aux César".

A part cela... C'était comme si le cinéma - né pourtant sur nos terres avec les Frères Lumière - ne rimait plus avec fierté ! Comme s'il fallait aussi piétiner cet événement sacré. Oubliée la cérémonie d'antan qui faisait rêver petits et grands. Mettez loin des écrans les yeux des enfants et adolescents qui rêvent encore de 7e art et qui ont des étoiles pleins les yeux. Qui auraient dû se régaler de regarder leurs héros aux talents sans conteste mais hélas plus récompensés ! On pense à Pierre Niney, Laurent Lafite, Bastien Bouillon. Éloignez des oreilles les discours moralisateurs de celles et ceux qui se fourvoient dans le luxe de tenues de créateurs en faisant appel non pas à votre générosité artistique mais à votre bien pensance, votre sens moral, votre humanité... au fait, est-on à un meeting déguisé en César ? C'est à s'y méprendre ! Il fut un temps pas si loin où regarder cette cérémonie était la promesse d'une soirée à part. Des acteurs, des actrices aux talents différents, singuliers, à fleur de peau,  parfois éblouissants et respectueux de la cérémonie, qui se succédaient sur scène. Aujourd'hui terminé. Terminée la magie. Mélange de discours à côté de la plaque, de prises de position bien loin du 7e art, de points de vue politiques hors propos et déplacés. Bref, le cinéma français est triste et se délite. À l'image du film "Emilia Perez" césarisé dans une ambiance glaciale entre le réalisateur Jacques Audiard et son actrice principale. À l'image encore de Catherine Deneuve qui semblait tellement s'ennuyer. Heureusement... fortunately, le miracle a eu lieu ! Le rêve américain nous a sauvé ! Le camp de l'élégance, du glamour, de la grâce, de la prestance, de l'émotion, du grand frisson, de la fraîcheur et du bonheur à tout prix sont revenus sans conteste à la vraie et seule étoile de la soirée : la star américaine Julia Roberts. Sous le soleil de ses yeux éclatants, Hollywood s'est invité aux César. Une carrière auréolée par Clive Owen venu lui déclamer un hommage vibrant avec un César d'honneur. De Julia Roberts, tout irradiait. Au premier rang de l'Olympia, elle a été attentive et bienveillante. Son sourire légendaire - véritable pouvoir sans limite - ne s'est jamais départi de son beau visage. Comme quoi le talent n'est pas que du fake outre-atlantique. Bonsoir tristesse, pourrions-nous conclure après cette 50e cérémonie des César qui n'arrivera définitivement jamais, jamais à la hauteur des Oscars ni du sourire de cette légende vivante à l'américaine. Thank you Pretty Woman ! Vous avez gracié les César !


Barbara Delaroche


 
 
 

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