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  • barbaradelaroche

L’itw Pro-confinée/ Patricia Balme : « Le personnel soignant restera le héros de ce cauchemar »


Journaliste, acteur, animateur(trice), écrivain, directeur(trice) marketing, sportif(ve), responsable communication, avocat(e), maquilleur(se)... retrouvez chaque jour des personnalités aux jobs et aux profils variés qui vous racontent comment ils vivent leur confinement. Entre confidences, espoirs, astuces, rêves et résolutions... Retrouvez chaque jour un témoignage inédit. « L’avant-pendant confinement... c’est comment de leur point de vue ?


Aujourd'hui : Patricia BALME, communicante politique

Présentez-vous en quelques mots professionnellement ?

Patricia Balme : Il y plus de 20 ans, j’ai créé PB COM INTERNATIONAL, une agence de communication politique. Nos activités principales : L’organisation de campagnes présidentielles, la stratégie de communication de Chefs d’États, le lobbying institutionnel et les stratégies numériques (création de sites Internet et de comptes de réseaux sociaux). Nous travaillons avec de nombreux consultants, ayant chacun leur domaine de compétence, la géopolitique, les relations internationales et le digital. Mon fils, Sacha Balme, en est aujourd’hui le Directeur Général et moi la Présidente-fondatrice.


Où êtes-vous géographiquement

Mon mari (l’acteur Jean Sorel) et moi-même sommes confinés dans notre appartement à Paris, mais nous avons la chance d’avoir un jardin, ce qui est une situation plus enviable que bien d’autres…


Comment définiriez-vous votre job ? Passionnant ? Prenant ?

J’ai choisi le plus beau métier du monde et la qualité des personnes qui nous font confiance ajoute à la passion d’une profession que je considère comme noble, bien qu’elle soit souvent dévoyée par le manque de professionnalisme de certains communicants. Partager la victoire d’un candidat que l’on a aidé, être associé, modestement, à l’écriture d’une page d’histoire d’un pays, lorsque l’on a contribué à résoudre une crise majeure, ce sont des satisfactions que peu de professions peuvent offrir, en dépit de l’immense responsabilité qui est la nôtre.

Je rappelle que plus que quiconque, nous n’avons pas droit à l’erreur. De plus, tout au long de ma carrière, j’ai eu la chance de rencontrer des Chefs d’État emblématiques dont la grandeur n’a d’égale que l’élégance.

C’est un métier très prenant qui parfois exige une disponibilité 24h sur 24h, mais je m’y suis adaptée, même si parfois, je dois travailler le soir et les week-ends.



Une personnalité qui vous a marqué avant le confinement ?

Dans un sens négatif, le Président des États-Unis, Donald Trump, pour ses propos délétères sur le choix entre une crise économique et le nombre de morts à venir.


Une personnalité qui vous a marqué pendant le confinement ?

Dans un sens positif, la Chancelière Allemande, Angela Merkel, car elle a su gérer cette crise sanitaire, avec un modèle de système de santé bien mieux organisé que le nôtre en France.


Un tweet, une info, une chaîne TV, un présentateur(trice) ou un témoignage à propos du COVID19 qui vous a interpellé ?

Le journal de Julien Arnaud, à partir de 22h sur LCI. Ce journaliste anime des débats avec des intervenants de qualité, il sait distiller humour et sérieux avec beaucoup de talent, sans pour autant faire le show, comme certains, dont je ne citerai pas le nom. Une autre journaliste formidable, Valérie Expert qui anime tous les matins une émission sur Sud Radio. Elle aussi fait preuve d’humour et d’humilité, en laissant parler ses invités sans les interrompre, son émission est une véritable bouffée de fraîcheur en ces temps difficiles.



(En haut, de gauche droite) Valérie Expert à Sud Radio où toute la semaine elle reçoit ceux qui font l’actualité média. Julien Arnaud qui anime du lundi au jeudi de 22h à minuit « Le Grand Soir » sur LCI. En bas, à gauche, Patricia Balme sur le plateau de LCI et à droite, invitée de Pascal Praud dans « L’heure des pros » tous les jours à 9h sur Cnews.


Votre secteur d’activité est-il impacté par le confinement ?  

J’ai presque honte de dire que j’ai énormément de travail depuis le début de cette crise sanitaire. Les Chefs d’États et les gouvernements sont en demande de stratégies de communication de crise. C’est pour moi un travail de réflexion très particulier, dans la mesure où les populations ressentent des émotions telles que la peur et la panique, lesquelles sont souvent indissociables d’une crise, étant donné que l’on ne sait jamais dans quelle mesure on risque d’être personnellement touché par cette situation.

Les médias sont le plus souvent à l’origine de ces émotions. La notion de communication en cas de crise est étroitement liée à la communication en situation de catastrophe ou d’urgence.


Votre analyse sur l’après confinement ?

Il est très tôt pour l’instant de faire des pronostics, mais je suis persuadée que le monde d’après ne sera plus celui d’avant la crise sanitaire. Je forme le souhait que les comportements individuels fassent place à plus de solidarité. Mais je souhaite surtout que l’État français se préoccupe de revoir son système de santé et accorde enfin, au personnel soignant, des salaires décents et des conditions de travail exemplaires. Les aides soignant et l’ensemble du personnel médical resteront les héros de ce terrible cauchemar.

Une journée normale de travail, avant le confinement, c’était comment ?

Aller à mon bureau tous les jours, courir pour être à l’heure à des rendez-vous, à des déjeuners de travail et toujours manquer de temps. Finalement, ce confinement m’a permis de me poser et de travailler plus calmement, sans être tenue de respecter des horaires et sans contraintes d’agenda.


Depuis le confinement, votre quotidien a-t-il changé ?

Cela n’a guère changé pour moi, car je travaille avec des pays étrangers, par visioconférence ou par conférence téléphonique le plus souvent.


Que vous a appris ce confinement ?

Je ne retiendrai que deux choses de ce confinement : la maîtrise et la gestion du temps. On ne peut pas sans cesse courir après les heures qui s’égrènent trop rapidement. Il faut savoir prendre son temps, se consacrer à l’essentiel et n’accorder de l’importance qu’à ce qui en a vraiment.


Comment ressentez-vous et vivez-vous ce changement ?

J’ai vécu ce confinement comme un drame. Tout d’abord par rapport à mes amis atteints par le Covid-19 et tous ceux que je ne connaissais pas et qui en sont morts. En ce qui me concerne, ce fut une pause et une expérience que je n’oublierai pas, avec des aspects positifs. Certaines personnes dont j’avais perdu la trace m’ont adressé des messages pour prendre de mes nouvelles et cela m’a touché. J’ai pris le temps également de communiquer régulièrement avec mes amis, l’amitié est une valeur sûre à laquelle je suis très attachée. J’ai pu faire ainsi le tri entre les vrais et les faux amis, ce qui me fera gagner un temps précieux dans le futur.


Vous applaudissez le soir à 20h ?

Hélas, je n’applaudis pas le soir à 20h, car la configuration de mon domicile ne me le permet pas. En revanche, à chacune de mes interventions dans les médias, je rappelle le travail du personnel soignant et leur courage dans des conditions si difficiles. Après le confinement, je me battrai à leurs côtés, afin qu’ils obtiennent enfin ce qu’ils réclament à l’État depuis bien longtemps.


La première chose que vous ferez lorsque l’on ne sera plus confiné ?

Embrasser enfin les gens que j’aime et m’asseoir à la terrasse d’un café ou d’un bistrot avec un sentiment de liberté retrouvée. Et, plus encore, plonger dans le grand bleu de la Méditerranée et nager très longtemps….


Quand vous reprendrez le travail, vous reprendrez tout de la même manière ou vous ajusterez des choses ?

Comme je vous l’ai dit précédemment, ma gestion du temps sera certainement différente.


Vos projets à venir ?

Une campagne présidentielle à mener en octobre et essayer de terminer l’écriture d’un livre commencé pendant le confinement


Votre « secret » ou votre astuce pour supporter le confinement ?

Se fixer des objectifs, des horaires et s’y tenir. Faire face chaque matin aux tâches ménagères, puis se mettre au travail à 10h. Vers 14h, préparer le déjeuner, se remettre au travail puis, en fin de journée, aller marcher à défaut de faire mon jogging (3 fois par semaine), puis regarder une bonne série sur Netflix ou un film américain en noir et blanc ! Mon mari Jean Sorel m’a fait découvrir de grands classiques qui m’avaient échappés. Puis vers 23h, répondre aux derniers mails reçus et préparer ma journée de travail du lendemain. Et comme l’a dit Sun Tzu :

« Celui qui n’a pas d’objectif ne risque pas de l’atteindre ». Cette maxime a toujours été pour moi une règle de vie.


Merci à Patricia Balme, Présidente-Fondatrice de PB COM INTERNATIONAL


(À gauche et en haut à droite) : Patricia Balme et son mari l’acteur Jean Sorel.(En bas, à droite) : Patricia Balme durant le confinement, en pleine séance de travail.




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