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  • barbaradelaroche

L’itw post-confinée / Jean-François Chenut :« Universal Music va sortir 2 albums inédits de Johnny »

Dernière mise à jour : 16 mai 2020

Journaliste, acteur, animateur(trice), écrivain, directeur(trice) marketing, sportif(ve), responsable communication, avocat(e), maquilleur(se)... retrouvez chaque jour des personnalités aux jobs et aux profils variés qui vous racontent comment ils reprennent leur vie professionnelle, à l’heure du déconfinement. Entre soulagement, espoirs, bilan et confidences... Retrouvez chaque jour un témoignage inédit. « Le post-confinement, c’est comment ?

Aujourd’hui : Jean-François CHENUT, responsable-animateur du MBA Management du sport de l'ESG
Auteur de plusieurs ouvrages de référence sur Johnny Hallyday
Consultant chez Universal Music Group
Poadcast « Johnny 51 » avec Francis Chaillet

Jean-François Chenut en haut à gauche et ses biographies « Johnny Hallyday 50 ans de vie sur scène et de passion » et « Johnny Hallyday 60 ans de vie sur scène et de passion » (Flammarion).


Présentez-vous en quelques mots professionnellement

Jean-François Chenut : Présentation rapide, marié depuis 1978 à ma femme que j'ai connue en 1974, belle histoire, 3 enfants, 2 petites-filles et officiellement retraité depuis 3 ans. Retraité actif, après une vie professionnelle dont l'activité principale a été le travail en médias dans le domaine publicitaire : RTL, Canal+, L'Équipe, le Monde, Infomatin, Sport'O FM et à nouveau L'Équipe.

Je m'occupe aujourd'hui de formations en Management du sport pour l'ESG Paris (responsable du MBA Management du sport) et enfin de plusieurs missions et activités pour Johnny Hallyday.

Où étiez-vous confiné ?

J'étais confiné chez moi au Bouscat (ndlr : Bordeaux). Un court moment on a pensé aller au Pays-Basque où j'ai une maison à Urrugne mais on a, et heureusement, vite abandonné l'idée.

Via vos différentes missions actuelles et liées en majeure partie à Johnny Hallyday... vous diriez que vous avez un job passionnant ?

Oui, mon job, c'est du plaisir, passionnant, prenant mais raisonnablement, j'ai toujours vécu de mes passions, la musique et le sport.

Vous avez été dès le début touché sévèrement par le Covid19, racontez-nous ?

Je suis monté à Paris le 12 mars le jour de PSG- Dortmund, les 13 et 14 j'avais des « séminaires d'urgence » à mon école, des dîners au resto, j'ai pris les transports en commun, etc. Le samedi 14 quand je suis revenu au Bouscat, j'ai commencé à tousser. Le lundi j’avais de la fièvre et j'ai contacté mon médecin. Le mercredi, il me mettait à l'isolement chez moi. J'ai fait le test vendredi, résultat positif, dimanche. Nouvelle consultation mardi et l'après-midi, direction l'hopital pour 8 jours. Trois jours très pénibles, épuisement total, 40 de fièvre le vendredi, plus d'appétit. Les choses ont heureusement évolué positivement à partir du samedi. Il se trouve que le directeur de l'unité Covid à Bordeaux Nord s'est révélé être mon futur voisin. Nous avons pu échanger et il est venu me voir tous les jours. C'était très bon pour le moral ! Je suis sorti le mercredi suivant.

Dans cette période très délicate, y’a-t-il « un objet » qui vous a aidé à maintenir « le lien » ?Ah oui mon portable ! Heureusement, une infirmière avait un chargeur qu'elle me prêtait le soir. Je n'avais que cela mais ça a été pour moi très précieux de rester en contact avec le monde extérieur, ma famille, mes amis et d’écouter de la musique.

Comment s’est passée la « quarantaine » à la maison une fois revenu de l’hôpital ?

Ma femme ayant aussi eu la maladie mais dans une moindre mesure, nous sommes restés à distance pendant plus de 3 semaines. J'ai la chance d'avoir une grande maison avec un étage, je vivais à l'étage, on a 2 télés donc pas de problème. Elle me montait des plateaux repas midi et soir. Maintenant tout est rentré dans l'ordre.

Vous avez revu votre nouveau voisin et médecin ?

Oui, il est venu me présenter les travaux du futur centre médical à côté de chez nous, mais il est certain que notre rencontre inattendue à l’hôpital quelques temps avant nous a permis de tisser des liens plus étroits.

Combien de temps a-t-il fallu au total pour vous sentir de nouveau en pleine forme ? 

Entre 4 et 5 semaines. Exactement ce que l'on m'avait dit à l'hôpital. Aujourd’hui, je me sens totalement remis. Ce matin, je suis allé promené mon chien et ça m'a fait un bien fou en dépit du temps exécrable.

Qu’est-ce que vous a « appris » ce confinement et au-delà, ce Covid19 que vous avez attrapé ?

Cela m'a confirmé ce que je savais déjà : j'ai une famille extraordinaire et des amis merveilleux. Et également que l'on peut vivre autrement, sans consommer sans arrêt et être très heureux. Et puis aussi que nous ne sommes pas forcément prêts à faire face à certaines situations ! Il y a des choses qu'il vaut mieux anticiper et je vais d’ailleurs m'en occuper à la rentrée de septembre.

Vous pensez prévoyance ?

Oui, je pense testament, inhumation, des choses auxquelles on n'aime pas vraiment penser mais qu'il vaut mieux anticiper.

Votre regard sur le personnel soignant a changé depuis ?

Changer je ne sais pas car ma femme travaille dans le milieu medical mais ce qui est certain c'est que j'ai eu affaire à un personnel fantastique, d'une grande gentillesse, dévoué, compétent. Ces personnes-là méritent vraiment d'être prises en considération et devraient beaucoup mieux gagner leur vie.

« 60 ans de scène et de passion », un livre collector au fil des pages.


Maintenant que vous allez mieux, parlez-nous de vos projets sur Johnny Hallyday, vous qui êtes l’un de ses biographes officiels et  consultant pour Universal Music France sur l'exploitation du fonds musical de Johnny ?

J'ai écrit 5 livres, le dernier « Le petit livre de Johnny » est sorti en décembre chez First. Celui dont je suis le plus fier « 60 ans de scène et de passion » chez Flammarion est sorti en 2018 et c'est un beau succès ! J'ai la chance depuis plusieurs années de participer aux projets d'exploitation du back catalogue de Johnny chez Universal Music. Depuis son décès, il en sort quatre à cinq par an et là prochainement, deux vont être  commercialisés : « Johnny 69 tant attendu », qui sortira le 29 mai. Et un autre le 12 juin avec la sortie du concert-anniversaire de Johnny au Parc de Sceaux le 15 juin 2000, inédit à ce jour ! Et ce, aux formats CD, DVD et Vinyles.



C’était lors du 57ème anniversaire de Johnny qui avait rassemblé quelques 60 000 spectateurs. On retrouvera l’intégralité ?

Oui, il y aura bien sûr les titres (ndlr : « Allumer le feu », « Non je ne regrette rien », « le Pénitencier », « Fils de personne », etc) et les duos de la soirée (ndlr : Laurent Gerra avec qui il chanta « Gabrielle », « Quelque chose de Tenessee » avec Michel Sardou, « Derrière l'amour » avec Patrick Bruel, « Le Chanteur abandonné » avec Pascal Obispo...), excepté Sonia Lacen et un titre « Quelques cris ».

La « Collection Johnny Hallyday Vinyles de légende ».


Il y a aussi une « Collection Johnny Hallyday Vinyles de légende » que vous chapeautez ?

Oui, je m'occupe d'une collection chez Hachette en partenariat avec Universal, où tous les 15 jours, un album de Johnny ressort en Vinyle accompagné d'un livret que j'écris avec un ami, un jeune fan Thibaut Geoffrotin.


Vous réalisez également des Podcasts sur Johnny ?

Ça, c'est une super aventure baptisée « Johnny 51 », à l'initiative du producteur Francis Chaillet (ndlr : l'histoire des 51 albums de Johnny en 51 épisodes). Tous les 15 jours, je raconte l'histoire d'un album de Johnny. On enregistre chez lui rue de la Boétie. Une vraie complicité s'est établie entre nous, on s'amuse beaucoup. Tous les mercredis, il y a une diffusion sur You Tube, ITunes, etc. Et beaucoup d'auditeurs nous suivent (ndlr : à titre d'exemple, le podcast est diffusé sur Facebook auprès de 10 000 adhérents).

Comment devient-on le témoin privilégié et biographe de Johnny ? Vous êtes un proche de la famille, de Laeticia ?

Pas du tout et surtout pas. J'ai un peu connu David son fils avec qui j'ai joué au tennis mais c'était il y a bien longtemps. Non, c'est d'abord une aventure personnelle, c'est le fruit de rencontres, notamment celle avec Jean-Yves Billet en 1995 qui a été décisive. C'est aussi le fruit de 110 concerts vécus, des interviews faites pour son fan club, le rôle de moderateur du site Universal, des trucs un peu dingue comme ce Trivial Poursuite spécial Johnny Hallyday en 2003 (ndlr : « Johnny Hallyday le jeu »). Sur 3000 questions que j’ai proposées en seulement trois semaines, 2812 ont été retenues pour ce jeu ! Et puis, il y a eu les livres qui ont plus aux fans parce que je ne parle pas de la vie privée mais de l'artiste et uniquement de l'artiste. Voilà comment j’en suis arrivé là !

L’album Johnny 69. En 1969, Johnny Hallyday était au sommet. Révélé 10 ans plus tôt, le chanteur se réinvente en rocker psychédélique, cuir, foulard et barbe. Et tout le monde du spectacle, Mick Jagger compris, qualifie Johnny de « bête de scène ».

Votre période musicale préférée de Johnny ?Les années 66-75, fantastique période musicale. Le show du Parc en 1993 également. Mais il y a eu tellement de moments extraordinaires avec cet artiste unique...

Si vous deviez résumer Johnny en un mot, que diriez-vous ?

Il nous a tout donné, la scène etait sa vie : fidelité à son public.

Votre plus beau souvenir professionnel ?

Mon premier livre « 50 ans de scène et de passion » chez Flammarion en 2008.

Y’ a-t-il des artistes aujourd’hui qui, selon vous, sont dans la veine de Johnny ou pourraient du moins prendre la relève ?AUCUN !


Merci à Jean-Francois Chenut.


LIENS Poadcast « Johnny 51 »

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