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  • barbaradelaroche

L’itw DayByDay / Sophie de Menthon : « Je rêve de passer dans le 20h pour parler des entreprises ! »

Dernière mise à jour : 11 avr.



Aujourd’hui : Sophie de Menthon, Présidente du mouvement patronal ETHIC (Entreprises de Taille Humaine, Indépendantes et en croissance).
Auteur du livre « La France sens dessus dessous » aux Éditions Eyrolles qui sort en librairie le 18 novembre, avec un propos liminaire de Luc Ferry. Membre du Conseil économique, social et environnemental de 1997 à 1999 et de 2009 à 2015.

Pourquoi avoir décidé d’écrire » La France sens dessus dessous » qui paraît aujourd’hui (ndlr : 18 novembre) et qui met sous le feu des projecteurs PME, ETI, TPI et chefs d’entreprises dans une France souvent malmenée ? Sophie de Menthon : Parce que j’avais un besoin de raconter ce qui m’arrive au quotidien, moi qui suis en contact permanent avec les entrepreneurs. Pas ceux du CAC 40 ni les startuppers. Non, ceux qui se lèvent tôt et se couchent tard. Parce que qui d’autre que moi pour parler des entreprises ? Je raconte ma France de terrain, comme un journal de bord, en pointant du doigt les blocages souvent administratifs qui rendent la France comme une toile d’araignée. Vous avez raison, c’est un livre qui recense toutes les difficultés quotidiennes des entrepreneurs causées par la technocratie et amplifiées par la pandémie. Votre livre truffé d’exemples concrets défoule la pensée, pousse à réfléchir et fait froid aussi dans le dos ! Et ce, via vos récits d’expériences, d’échanges, de réalités criantes made in France comme les masques que vous avez réussi à importer sur notre sol en pleine pandémie… comme un pied de nez au gouvernement figé dans ses affres administratives et double victime de la crise sanitaire ! ?

Ce livre est un cri du cœur, une sorte de révolte après un an et demi de pseudo drame sanitaire, où l’État a donné le pire et le meilleur de lui-même, faisant pleuvoir des déluges d’euros sur salariés et entreprises et en même temps mettant des boulets aux pieds de ces mêmes entreprises en les tenant en garde à vue. Quel drôle de pays au sein duquel nous nous prenons pour le nombril du monde, certains d’avoir toujours raison, critiquant sans cesse, nous flagellant en permanence, dénigrant nos hommes politiques, les idolâtrant lorsqu’ils sont morts, en invoquant inlassablement de Gaulle comme sauveur de la nation...

La psychanalyse de cette Marianne, notre mère Patrie, souligne les paradoxes de la France qui sont édifiants lorsque l’on lit bout à bout les incongruités ?

Oui, la France veut les prix cassés de la grande distribution qui va acheter le moins cher possible au bout du monde ce que nous ne voulons pas acheter plus cher, mais protéger le petit commerce ; elle veut faire ses courses le dimanche mais qu’on ne travaille pas ce jour-là ; on veut bien l’Euro mais pas l’Europe ; choisir la nationalité de son plombier ; exporter, mais ne pas délocaliser ; racheter les entreprises étrangères mais sans étrangers au capital des nôtres ; être gouvernée au centre, mais certainement pas voter pour lui ; réprouver les grèves, mais soutenir les grévistes ; ne jurer que par les syndicats, mais se syndiquer moins que les autres, etc. Paradoxes qui font peut-être notre charme, mais qui font aussi de nous un pays capricieux, un peu dépressif, qui ne rêve que de plans de retraite pour cultiver ses plans de tomates mais surtout en partant à la retraite le plus tôt possible. Nous sommes divisés par nos propres clivages et ne nous soignons qu’à coup de mesures à effets de seuils, d’exemptions et de statuts spéciaux. Hélas, nous ne pouvons plus rien attendre des autres : politiques, médecins, policiers, juges... car à force, les autres, c’est nous !

Heureusement pour Marianne, vous êtes une femme résolument d’intuition et pleine d’esprit ! Vous avez fondé votre première entreprise à l’âge de 22 ans, rapporté des États-Unis le télémarketing, et êtes à l’origine de « J’aime ma boîte »qui célèbre avec succès chaque année les entreprises et les salariés. Quelle cheffe d’entreprise à la française êtes-vous ? Je suis impatiente, je ne supporte pas les problèmes non résolus ! J’aime que l’on fasse ce que l’on dit et que l’on dise ce que l’on fait. On ne peut pas être autrement qu’indépendante dans mon cas. Je suis totalement éprise de liberté ! Parmi les nombreuses entreprises, quelle est celle qui recueille votre « coup de coeur » ? JCDecaux (ndlr : entreprise familiale française créée en 1964) pour sa modestie, gentillesse et curiosité !


19ème édition de « J’aime ma boîte » cette année qui a mobilisé partout en France les entreprises et leurs salariés, avec pour marraine Olivia Grégoire et parrain, Dominique Anract, Président de la Confédération des Boulangers Pâtissiers.


De manière générale, gouvernement et entreprise font rarement bon ménage ? L’ambition personnelle est un poison individuel pour lequel il n’y a pas d’antidote… Mais soyons honnêtes, c’est la première fois que l’on a un gouvernement pro-entreprises avec Emmanuel Macron qui a d’ailleurs autour de lui des supports précieux comme son porte-parole Gabriel Attal ou Olivia Grégoire (ndlr : Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, des finances et de la relance). Au fond d’elle, c’est une entrepreneuse qui ne néglige personne. C’est une battante. L’état d’esprit que l’on soit une cheffe ou un chef d’entreprise est-il le même d’après vous ? Les cheffes d’entreprises ne sont pas meilleures ou pires que les hommes mais elles ne sont pas comme les hommes. Nous écoutons davantage notre intuition, nous sommes multi tâches, nos motivations sont différentes et nos méthodes de management également. La force et la faiblesse des femmes c’est qu’elles ne mettent pas forcément des priorités à ce qu’elles font. Ce sont des priorités variables. On est fantaisiste, on utilise beaucoup d’armes pour convaincre. Mais je dirais que l’on prend souvent moins de risques que les hommes.

L’émission que vous rêveriez de faire ? Je n’aime pas les émissions littéraires ! J’aimerais bien passer dans le 20 heures pour parler de mon livre et des entreprises… C’est d’intérêt général, non ? Un grand merci à Sophie de Menthon.




Infos + :

twitter : @SdeMenthon




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