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  • barbaradelaroche

L’itw DayByDay / Gaëlle Malet : « Le visage lumineux du JT sur Réunion La 1ère »

Dernière mise à jour : 4 mars 2022

Journaliste, acteur, animateur(trice), écrivain, directeur(trice) marketing, sportif(ve), responsable communication, avocat(e), maquilleur(se)... retrouvez chaque jour des personnalités aux jobs et aux profils variés qui vous racontent leurs nouveaux quotidiens depuis le déconfinement. Retrouvez aujourd’hui un témoignage inédit.


Aujourd’hui : Gaëlle MALET, journaliste-présentatrice JT pour « Réunion La 1ère », qui fait partie du groupe France Télévisions.

Réunion La Première est la chaîne de télévision généraliste et de radio publique française de proximité de France Télévisions diffusée dans le département d’outre-mer de La Réunion.


Présente-toi en quelques mots professionnellement ?

Gaëlle Malet : Je suis journaliste. J’exerce actuellement mon métier en télé et au web pour « Réunion La 1ère », une chaîne du groupe France Télévisions. Après des expériences en tant que journaliste reporter, chroniqueuse, je suis désormais journaliste présentatrice de JT et j’écris également des articles d’actualité.

Tu es très jeune... Quand et comment es-tu arrivée aux commandes des JT sur « Réunion La 1ère » ?

J’ai 33 ans et cela fait deux ans que l’on m’a proposé de faire mon tout premier remplacement en tant que présentatrice de JT. Cela remonte à avril-mai 2018. J’étais à ce moment-là, chroniqueuse pour un magazine quotidien sur France Ô. Une des mes anciennes collègues à l’Île de La Réunion m´a appelée pour me dire que la chaîne « Réunion La 1ère », rédaction où j’ai réalisé mes premiers pas de journalistes, était à la recherche de « son » ou « sa » journaliste présentatrice pour ces JT « vacances » et que l’on pensait justement à moi... Sur le moment, j’étais autant étonnée qu’honorée mais j’ai immédiatement accepté !



Du coup, tu as quitté Paris, direction « Réunion La 1ère » à Saint-Denis à La Réunion, ta terre natale. L’appel des ultramarins a été irrésistible avec cette proposition en or ?

Oui, surtout en termes de challenge et d’expérience ! Même si après avoir raccroché, j’ai été envahie par le doute : serais-je à la hauteur ? Vais-je y arriver ? Heureusement, tout s’est vite dissipé dès que je suis arrivée et que j’ai été propulsée sur le plateau du JT de 19h. Et ce, durant toute les vacances de juillet-août. Même sans formation spécifique au préalable, je me suis vite adaptée ! En 2019, la rédaction m’a renouvelée sa confiance comme joker-présentation et depuis janvier 2020, je présente les JT du week-end, les éditions de 12h30 et 19h. Tu es une jeune femme réputée pour sa ténacité et son déterminisme sans faille... Le chemin t’a paru long ? Oui mais comme on dit à La Réunion « ti lampti lamp » (« doucement, doucement »), on y arrive ! À force de travail et de détermination, en effet aujourd’hui, j’ai réussi à trouver ma place.

Mémona Hintermann-Afféjee est une journaliste et grand reporter pour France 3.


Y’a-t-il une personnalité ou un modèle qui depuis toujours t’inspire ?

Oui, il y a une journaliste pour qui je voue une admiration sans faille, c’est Mémona Hintermann-Afféjee. Cette Réunionnaise est le modèle même de la persévérance et de la détermination. Grand reporter à France 3 au service étranger, Mémona a grandi dans une famille de onze enfants, d’une maman créole blanche et d’un papa musulman indien, dans les hauts de La Réunion, au Tampon. Petite, elle partait à l’école pieds nus. L’école a toujours été sa bouée de sauvetage. Elle s’y est accrochée corps et âme. Aujourd’hui, elle est reconnue par ses pairs, Mémona est un vrai modèle de réussite. D’ailleurs, un lycée à La Réunion porte son nom. Quel bel exemple pour notre jeunesse réunionnaise !

(En haut et en bas, au centre) Gaëlle Malet avec Sonia Chironi et leurs invités du jour sur « Les Témoins d’Outre-Mer » (France Ô). (En bas, à droite) Le JT sur Réunion La 1ère.


Toi qui a travaillé en métropole et qui aujourd’hui exerce à la Réunion, est-ce que l’approche du travail diffère ?

Je ne sais pas s’il y a une réelle manière de travailler propre à La Réunion et à l’Hexagone. Cela dépend surtout des rédactions pour lesquelles tu travailles. Pour ma part, à Paris, j’ai été journaliste-reporter pour les JT et magazines mais également chroniqueuse pour un magazine d’actu quotidien (ndlr : « notamment sur France Ô). Depuis mon retour à La Réunion, mon côté « couteau-suisse » me permet de faire du terrain, d’écrire des articles pour le web, d’effectuer quelques remplacements en tant que responsable d’édition et de présenter les JT ! On a deux éditions par jour ici (ndlr : à 12h30 et 19h), et le moins que l’on puisse dire c’est que le rythme est soutenu !

Côté timing, le rythme est dense : réveil à 6h30 et fin de journée à 20 h. « C’est du sport ! » résume Gaëlle Malet.


Raconte-nous une journée à tes côtés... C’est très rythmé ?

Oui surtout en ce moment ! Car comme je suis le joker des vacances à la présentation, j’assure les deux JT par jour. Les journées sont donc assez chargées et condensées... C’est du sport ! Je me réveille à 6h30 du matin, selon mon état, c’est café ou thé. J’écoute les infos à la radio, regarde les dernières actus via mon portable, tout en me préparant pour ma journée marathon. Je ne suis pas trop du matin, je préfère donc prendre mon temps le matin. J’arrive à la rédaction à 8h30, je consulte les deux quotidiens locaux en format papier et on fait un point sur les tournages de la matinée avec l’équipe du JT, le rédacteur en chef, le responsable d’édition et le script. On décide d’un conducteur (ndlr : ordre de diffusion des reportages pendant le JT) et je commence à écrire mes lancements. Entre 12h et 12h20, je descends en plateau. 3,2,1,0 .... Top ! Il est 12h30, place à un peu plus de 30 mn de présentation du JT. 13h : sortie du plateau. Je fais un nouveau point avec l’équipe pour le JT du soir. Je prends ma pause-déjeuner vers 13h30-14h. À partir de 15h30, je regarde les journaux nationaux (France 3 et France 2) pour décider des reportages que l’on relaiera dans notre JT du soir. Puis, je commence à écrire pour le 19h. Après le JT, je débriefe de l’édition avec l’équipe et je fais le point avec le rédacteur en chef sur les prévisions de reportages pour les éditions du lendemain. Et c’est le clap de fin de ma journée de travail qui se termine en général vers 20 heures.



La rencontre qui t’a marquée ?

Mémona Hintermann-Afféjee, par hasard à la rédaction-télé de France Ô. Elle était invitée sur le plateau de l’une de nos émissions. J’étais tellement admirative et intimidée que je n’ai pas osé sur le moment aller vers elle. Mais j’avais tellement de choses à lui dire qu’en un quart de seconde, je me suis retrouvée face à elle et j’ai pu lui dire combien j’étais impressionnée par sa persévérance, sa détermination et sa brillante carrière !

Ton souvenir professionnel le plus marquant ? Et le plus beau compliment reçu ?

Le souvenir professionnel que je garde en mémoire c’est mon tout premier direct ! J’étais jeune pigiste, on m’avait confié un gros procès qui se tenait à au tribunal de Bobigny pendant une semaine. J’étais stressée avant la prise d’antenne, des journalistes des rédactions nationales m’entouraient, j’avais peur d’être observée, de bafouiller .... Finalement, tout s’est bien passé mais je me remémorerai toujours l’atmosphère, les visages de cette journée si particulière.

Le plus beau compliment que j’ai reçu est assez récent. C’est celui d’un téléspectateur que j’ai croisé dans la rue .... Il m’a dit « lorsque je regarde vos journaux, je ressens l’âme réunionnaise de notre île ». Ça m’a particulièrement touchée. Moi qui suis profondément attachée à mes racines créoles, à mon île, La Réunion.


Présenter les JT midi et soir, qu´est-ce que cela apprend par-dessus tout ? On devient accro à l’actualité et on finit par apprivoiser le stress ?

J’ai surtout appris à m’adapter quoiqu’il advienne ! Un grosse actu tombe à quelques minutes de la prise d’antenne, il faut que je sois capable de rebondir... Un invité est en direct mais on rencontre un problème technique, il faut savoir rebondir... il faut être prêt à toute éventualité dès que le JT commence. Devenir accro à l’actualité, on l’est tous un peu en choisissant ce métier. Lorsque je présente, je me dois d’être informée sur tout ce qui fait l’actualité du moment. Après, lors de mes repos, j’essaie d’être moins focus mais c’est plus facile à dire qu’à faire ! Enfin, côté stress, on essaie de l’apprivoiser. Une chose est sûre, le stress est toujours présent mais avec le temps, on peut le maîtriser.

(À gauche) Extraits du clip « La Havane » de Sofiane Pamart et (à droite) « Une farouche liberté« , le dernier ouvrage paru chez Grasset de Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020, où l’avocate et la grande défenseuse des femmes se raconte à la journaliste Annick Cojean.


Quelle jeune femme es-tu : ta musique préférée en ce moment, ton loisir fétiche, ton péché mignon « beauté », le shopping entre copines, ton lieu préféré sur l’île, le dernier livre que tu as lu et aimé ?

J’ai découvert très récemment un jeune pianiste plutôt atypique, Sofiane Pamart. Il compose notamment les bandes sons des meilleurs titres de rap. C’est un pianiste hors-pair dont les mélodies vous touchent en plein cœur et trouveront en vous à coup sûr, un écho. Son dernier album « Planet » est un vrai bijou, un tour du monde musical. J’écoute en ce moment, son titre « La Havane » en boucle ! Mon rythme actuel laisse peu de place à tout loisir mais dès que j’ai un peu de temps libre, je n’hésite pas à profiter des beaux paysages de mon île à travers de belles balades. Mon péché mignon beauté, je dirai l’eye-liner. J’ai une vraie passion pour les liners colorés notamment. Il faut savoir que j’adore le maquillage et l’étape du make-up ! Je trouve cet univers tout simplement fascinant, je pourrais passer des heures à me maquiller ! Le shopping est aussi l’une de mes grandes passions. J’adore la mode, j’aime me tenir informée de toutes les dernières tendances. J’aime les coupes, les matières, les histoires derrières les grandes maisons de couture. Bref, il ne faut pas me lancer, je pourrais en parler des heures. Mon lieu préféré à La Réunion ?

Les plages noires de Saint-Philippe, au sud de La Réunion.


Difficile à dire tant La Réunion regorge de paysages à couper le souffle. À commencer par la petite ville dont je suis originaire, Saint-Philippe. Une commune du Sud sauvage, comme on l’appelle, où la roche volcanique côtoie les forêts primaires et où la végétation luxuriante tutoie le ciel bleu. Il faut venir pour se rendre compte de la beauté de cet endroit ! Enfin, j’ai beaucoup de mal à me plonger dans un livre en ce moment, mais je viens d’acheter le tout dernier ouvrage de la regrettée avocate féministe, Gisèle Halimi où elle met en exergue ses 70 ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. J’ai hâte de découvrir dans le détail le parcours de cette passionnée.



Ton rêve professionnel ? Comment t´imagines-tu dans 10 ans ?

Je ne suis pas trop le genre de personne à faire des plans sur la comète. Je me laisse un peu porter, là où le vent me mène. Mon rêve était déjà de devenir journaliste et d’être épanouie. Je vis donc aujourd’hui un rêve éveillé. Mais si j’avais un rêve professionnel, ça serait de continuer à sortir de ma zone de confort et de devenir un jour correspondante pour un média français à l’étranger ou encore réaliser mon propre documentaire. Dans dix ans, j’espère être toujours aussi épanouie par ce métier qui est une réelle passion mais j’espère surtout que ma vie ne tournera pas qu’autour de cela ... que mon bonheur passera surtout par les petits bonheurs que ma famille me procurera. Famille qui je l’espère d’ici là se sera agrandie !


Un grand merci à Gaëlle Malet.


Crédits photos : Extraits du clip « La Havane », Réunion La 1ère et sites des chaines de France Télévisions .

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