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L’itw DayByDay / Céline Santini : « Tout mon parcours de vie m’a amenée au Kintsugi ! »


L’auteure Céline Santini.

Présentez-vous en quelques mots professionnellement ?

Je m’appelle Céline Santini, je suis auteure et conférencière. J’aime particulièrement écrire et partager autour des thèmes de l’évolution de la conscience en général, de la résilience et de l’éducation bienveillante en particulier. J’écris pour les adultes et les enfants.



Au total, vous avez écrit une quarantaine d’ouvrages publiés dans 12 langues. D’où vous vient cette passion pour l’écriture née très tôt, avec un succès dès le premier ouvrage ?

Je pense que la première petite graine de passion a été plantée lorsque ma maîtresse de CP a choisi d’afficher l’histoire que j’avais écrite dans la classe ! J’étais passionnée pendant toute mon enfance de lecture, au point de me relever la nuit pour lire en cachette sous les draps… Mais cette passion est restée en sommeil jusqu’en 2014, date à laquelle j’ai commencé mon blog « jour-apres-jour.com ». Celui-ci m’a servi de carte de visite quand j’ai eu l’occasion inouïe d’écrire un livre sur la pédagogie Montessori, thème qui me fascinait depuis de nombreuses années. De cet ouvrage en ont découlé une quarantaine d’autres depuis 2015. Mes titres « phares » ?Précisément ce premier ouvrage sur la pédagogie Montessori à la maison et un de mes derniers ouvrages, « Kintsugi, l’art de la résilience ».

Comment choisissez-vous vos thématiques : éveil des Bébés, éducation des enfants, mariage, résilience, spiritualité pour les enfants… ?

Ce sont les thématiques qui me choisissent ! J’ai réalisé de façon assez étonnante que j’écrivais en fait le livre que j’avais besoin de lire à l’instant T, et que mes ouvrages suivent ma ligne de vie !



Par exemple ?

Quand j’étais, dans une vie antérieure Wedding Planner, j’ai eu l’occasion d’écrire deux ouvrages sur l’organisation de mariage. J’ai écrit le livre sur la pédagogie Montessori au moment où je venais d’inscrire ma fille en école Montessori. Puis j’ai rencontré le thème de la résilience à travers la métaphore du Kintsugi au moment même où je traversais mon second divorce. En ce moment, j’écris beaucoup sur le thème de l’éveil au développement personnel et à la spiritualité des enfants, en écho au quotidien avec mes deux filles…L’anecdote la plus étonnante, c’est probablement ce livre sur l’éveil des bébés dont la commande m’a été passée 1 mois avant de tomber enceinte !

Vous avez été coach en développement personnel et art thérapie. Là aussi, le succès était au rendez-vou. Qu’est-ce qui faisait votre plus-value selon vous ?

Je pense que la diversité de mes expériences et mon parcours de vie singulier m’ont permis de développer une certaine flexibilité et une capacité d’écoute : je me sens capable de m’adapter facilement à des publics très différents, que ce soit des personnes en reconversion professionnelle, en grande souffrance physique ou émotionnelle… Mon ouverture d’esprit me fait regarder la personne au-delà de son statut. C’est la connexion d’âme à âme qui m’intéresse.


Le livre de Céline Santini a été traduit dans 10 langues et a reçu de nombreux prix comme le prix de la Résilience Professionnelle, le prix du jury des Restart Awards, pépite du Prix Littéraire Manpower-HEC…


Après un nombre incalculable de métiers (évaluatrice en création de parfums, wedding planner, prof de marketing, mannequin olfactif, webmarchande, aide-soignante…), vous avez mis à l’honneur le Kintsugi avec votre livre sorti en 2018 Kintsugi, l'art de la résilience (Éditions First). Le Kintsugi, c’est un art ancestral japonais qui consiste à réparer un objet brisé en soulignant ses fissures avec de l’or, au lieu de les masquer. Vous aviez vous-même une blessure à réparer ?

Je pense que tout mon parcours de vie m’a amenée au Kintsugi. Quand je l’ai découvert en 2017, j’étais en grande souffrance émotionnelle, car je traversais mon deuxième divorce (ce qui est particulièrement douloureux pour une ancienne wedding planner !). En une seconde, en contemplant la photo d’un kintsugi, j’ai senti que les pièces de mon propre puzzle s’assemblaient. Que le kintsugi parlait de mon propre parcours, des failles que j’avais réussi à transcender et sublimer au cours de ma vie, et que je saurais une fois de plus survivre à cette nouvelle épreuve. C’est comme si le kintsugi parlait directement à mon âme, comme si je le comprenais intimement, instinctivement.

Qu’est-ce qui est le plus surprenant dans cet art ?

En découvrant le kintsugi, j’ai tout de suite eu le coup de foudre, car sa métaphore résonnait en moi. J’ai alors décidé de me former à cet art exigeant, à travers des tutoriels disponibles sur internet et en important le matériel traditionnel depuis le Japon. Aujourd’hui, je n’enseigne pas cet art directement, mais je l’interprète et j’utilise sa symbolique pour illustrer les différentes étapes de la résilience. Ce qui m’a le plus surprise, c’est que le kintsugi est extrêmement puissant : il suffit de contempler un objet réparé avec cette méthode pour sentir en soi des choses se réparer. Mais si l’on approfondit la question et que l’on se penche sur les différentes étapes techniques de la réalisation d’un kintsugi, on réalise alors que chacune de ces étapes est en elle-même signifiante, pas seulement le résultat final ! Cela peut résonner en nous et participer à notre processus intime de guérison.



Quels retours de lectrices et lecteurs avez-vous eu via votre ouvrage traduit en douze langues ? Le plus beau compliment ?

Je reçois en effet régulièrement des retours du monde entier, et cela fait vraiment chaud au cœur. Ce sont toujours des témoignages très touchants de personnes pour qui le kintsugi a eu le même écho que pour moi, qui se sentent réconfortées et accompagnées par cette méthode. Je crois que le témoignage qui m’a le plus touchée était celui de cette femme que j’ai rencontrée à New York. Elle avait lu la version américaine de mon livre un mois avant et est venue à l’une de mes conférences en anglais. En aparté, elle m’a dit que le kintsugi était si puissant, qu’il résonnait tellement avec ses blessures, qu’elle avait enfin trouvé le courage de quitter l’homme qui la battait depuis des années… J’en ai encore la chair de poule en y repensant.

Vous qui êtes qui une femme d’instinct, quel est votre prochain centre d’intérêt ?

C’est vrai que je fonctionne beaucoup par élan et instinctivement… C’est souvent quelques mois ou années plus tard que tout se met en place et fait soudainement sens ! En ce moment, je m’intéresse beaucoup au thème de l’acceptation. Ce serait selon moi l’étape suivante, après le kintsugi : ce moment où l’on évolue et l’on réalise qu’on n’a même plus besoin de sublimer les blessures avec de l’or pur, mais qu’on peut juste accepter les choses telles qu’elles sont, que la brisure elle-même, à l’état brut, a sa propre beauté…Mais je cherche la métaphore qui me permettra de l’exprimer. Elle viendra sans doute à moi quand je serai prête dans mon chemin, comme le kintsugi s’est invité dans ma vie !



Vous êtes dans la vie une passionnée de déco, de couleurs flashys, de barbapapas, de Léonard de Vinci… quel est le point commun à tout cela ?

Je pense que le fil conducteur de tous ces élans, c’est vraiment la créativité, le « out of the box » (ndlr : hors de la boîte) Je n’aime pas les cases, et j’aspire à la liberté et l’indépendance d’esprit depuis toujours…

La clé de votre réussite selon vous ?

J’ai tendance à croire que je peux créer la vie de mes rêves. Si je ressens un élan, aussi inexplicable, voire improbable soit-il, je sais désormais que je peux le suivre, même si je ne sais pas encore pourquoi. C’est comme si je suivais le chemin du Petit Poucet, caillou blanc après caillou blanc… Et cela m’emmène toujours vers de véritables trésors ! J’ai aussi tendance à faire confiance « par défaut ». Et pour l’instant, cela m’a toujours apporté des cadeaux incroyables ! J’ai aussi une autre règle : toujours dire oui à une opportunité, sans chercher à l’analyser, la hiérarchiser, la juger. C’est par la suite que tout prend sens…

S’écouter, se faire confiance sont enfin aujourd’hui « tendances ». Pourquoi à votre avis ?

Je pense que l’Occident renoue enfin avec la spiritualité, qui a été rejetée de notre culture pendant des décennies,voire des siècles. Et se connecter avec la spiritualité, c’est se relier au grand Tout et aux autres, mais aussi et avant tout à soi-même, par le biais par exemple de la méditation. En se centrant, on peut enfin être à l’écoute de notre inconscient ou notre âme (selon nos convictions personnelles), et sentir ce qui est juste pour nous.



Le meilleur conseil que vous nous donneriez ?

Dire OUI à la vie par défaut !

Et le meilleur que vous ayez reçu ?

C’est le « pppp » : « plus petit pas possible ». Mieux vaut faire deux minutes de méditation tous les jours qu’une heure une fois par an par exemple.

Votre plus grand bonheur en 2021 et vos envies pour 2022 ?

À la fin de l’année 2021, j’ai enfin renoué avec la vie. Je me suis sentie à nouveau vivante et vibrante après deux ans de « mise sous bocal » sans aucune sortie. J’ai retrouvé l’élan qui me nourrit. J’ai tellement besoin de toujours être en mouvement, et d’apprendre sans cesse ! Pour 2022, côté perso, j’aimerais enfin écrire le roman initiatique qui, je le sens, est là tout au fond de moi. D’une manière plus générale, je nous souhaite de faire preuve de discernement. Toutes ces épreuves que nous traversons au niveau mondial seront, j’en suis sûre, l’occasion de comprendre la vie autrement et de lire « entre les lignes ».

Un grand merci à Céline SANTINI.



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