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  • barbaradelaroche

L’interview DayByDay / Alexia Laroche-Joubert : « Mon secret, c’est l’envie ».

Dernière mise à jour : 15 avr.

Journaliste, acteur, animateur(trice), écrivain, directeur(trice) marketing, sportif(ve), responsable communication, avocat(e), maquilleur(se)... retrouvez chaque jour des personnalités aux jobs et aux profils variés qui vous racontent leurs quotidiens forcément passionnants. Découvrez aujourd’hui un témoignage inédit.



Alexia Laroche-Joubert, une femme à la française ou une businesswoman dans l’univers télévisuel, qui cultive son instinct au féminin et manie avec succès ses équipes, ses émissions et sa société Adventure Line Productions (copyright Ph Le Roux/ ALP).


Aujourd’hui : Alexia LAROCHE-JOUBERT, Productrice de télévision et PDG de Adventure Line Productions (ALP), Banijay Group.


Présente-toi en quelques mots professionnellement ?

Alexia Laroche-Joubert : Patronne de société mais aussi productrice de télévision qui aime produire du contenu audiovisuel mais aussi qui aime le regarder. J’ai la spécificité de produire de grosses émissions de télévisions (la Star Ac, Miss France, Koh Lanta, Fort boyard…) ou des émissions qui ont changé la télévision en y apportant un air de nouveauté (Loft Story, Les Marseillais, La Ferme…)

Si tu devais te qualifier en 4 adjectifs-clés ?

Fonceuse, travailleuse, énergique et courageuse. Là où tu te trouves professionnellement aujourd’hui, correspond à l’image que tu t’imaginais quand tu as démarré ?

Oui, j’ai pour la première fois le sentiment d’être là où je suis heureuse et où je peux exercer mon métier pleinement. Comme je le dis souvent, l’intérêt d’être patron(nne) c’est de pouvoir choisir les gens à qui on dit bonjour le matin. En l’occurrence, je voulais travailler avec les équipes d’ALP (Adventure Line Productions) car j’étais très respectueuse de leurs qualités humaines et de leur savoir-faire professionnel. Je ne me suis jamais regardée comme une femme au travail mais comme un individu ayant des qualités et des compétences professionnelles. Je pense que ma touche féminine tient à l’écoute et à l’empathie énorme que j’ai pour les gens qui travaillent autour de moi ou les candidats que j’ai la chance de caster et cela depuis 20 ans !


Ci-contre, quelques émissions phares, cultes ou novatrices signées ALJ, qui ont marqué toute une génération : Loft Story, première télé-réalité diffusée en 2001 sur M6, Star Academy qui émerge la même année sur TF1, La Ferme Célébrités ou encore le célèbre concours Miss France dirigé par Sylvie Tellier avec cette année Amandine Petit, lauréate 2020.

Une journée type à tes côtés ressemble sûrement à un marathon... Raconte-nous l’envers du décors ?

Je travaille tout le temps mais mon agenda a changé depuis l’arrivée de la Covid, comme l’a dit une humoriste « j’ai rencontré mes enfants et ils sont très sympathiques ». Mes journées pro sont ponctuées d’échange soit avec les producteurs des émissions que je dirige soit avec les créatifs qui travaillent chez ALP, mais aussi par beaucoup de liens avec les chaînes. À cela se rajoute, la gestion financière et administrative de la société. Quel type de PDG et de manageuse es-tu ? Combien de personnes gères-tu ? Tu connais... tout le monde ?

Je suis une PDG calme mais directe. Je me définis souvent comme une risk taker (ndlr : littéralement une preneuse de risques) mais qui prend des décisions après avoir analysé et pris le ressenti de tous. Quand on regarde ton parcours en grandes lignes (directrice artistique de Loft Story, directrice de la Star Academy sur TF1 en 2001, lancement de ta société de production ALJ en 2008 et depuis 2016, PDG d’Adventure Line Productions qui produit notamment Koh-Lanta, Fort Boyard...), plusieurs adjectifs viennent en tête : forte, opiniâtre, inventive et déterminée. C’est cela le secret de ta longévité : l’instinct, l’expertise ou une culture de « longueur d’avance « ?

Le secret c’est l’envie. À chaque fois que j’ai eu envie de faire quelque chose, j’ai pris la bonne décision, après viennent l’expérience et le salaire. Cette envie est corrélée à l’absence de peur du qu’en dira t-on et au besoin d’être dans la mouvance sociétale des jeunes générations. Justement en parlant de jeunes générations, tu es très engagée au sein de la team PFDM (ndlr : Pour les Femmes Dans les Médias, www.pfdmedia.fr) qui a pour objectif de faire avancer la place des femmes dans les médias. Ça marche ? Tu as aidé concrètement des femmes plus jeunes à être plus visibles ? Ton avis sur la place des femmes en entreprise ?

J’aime profondément travailler avec des femmes. Quand j’ai pris la direction d’ALP (ndlr : en 2016), il y avait 70% d’hommes et 30% de femmes. Depuis, c’est l’inverse et je dois veiller maintenant à engager aussi des hommes… Il est prouvé que les entreprises gérées par des femmes sont plus rentables, donc je ne peux que conseiller aux actionnaires de miser sur nous.


Depuis peu, tu es à l’origine d’un nouveau talk-show dédié à la télé, baptisé « C’est de la fucking bonne télé » chaque vendredi à 13 heures. Et ce, via le nouveau réseau social clubhouse, lancé en mars 2020. Quel est le concept de l’émission et pourquoi avoir opté pour cette l’application dont la force est de surfer sur l’audio numérique ? Tu es là encore en avance sur les autres ?

L’univers de Clubhouse m’a d’abord plu car c’est nouveau, c’est un réseau social où l’on échange verbalement - je fais beaucoup de fautes d’orthographe et donc je perds un temps de dingue à corriger mes posts - et qu’il est bon esprit. Il n’y sévit pas de Trolls et ce sont justement plutôt des personnes compétentes, ayant la capacité de faire et d’être dans les tendances qui s’y expriment.

Mon idée avec « C’est de la Fucking bonne télé » était de créer un agrégateur (ndlr : dans le domaine informatique, logiciel qui permet à un internaute ici de mieux repérer les émissions en direct ou leur replay, avec la possibilité d'un tri et d'options personnalisées, etc) de contenus télévisuels. Avec les plateformes, les replays, les sites de contenus on s’y perd et on ne sait pas toujours, comme dans un grand supermarché, quoi regarder. Ainsi, nous nous retrouvons donc le vendredi à 13h pour savoir quoi binger (ndlr : c’est-à-dire regarder à la suite tous les épisodes d’une série télévisée ou d’un groupe de films) le week-end. Chaque participant au-delà des fidèles qui m’entourent peuvent librement parler de leur coup de cœur, tous genres confondus et sur tous supports de diffusion. Deux règles, si on n’aime pas on n’en parle pas, et interdiction de parler de programme sur lesquels on travaille. L’émission a bien démarré en termes de chiffres ?

C’est la première room (ndlr : nom donné à l’espace occupé par une thématique sur ClubHouse) le vendredi à 13h, toutes rooms confondues ! Tu es entourée de bon nombre de chroniqueurs comme Robin Mourier, La meuf qui, Maxime Rozencwajg, Valerie Damidot, Chris Reno et d’autres ? Leurs rôles ?

L’idée est d’avoir un invité par semaine, cela peut être un/une animatrice, un/une Patron de chaîne de télévision/plateformes, ou producteur/trice ou une personne influente de la société civile. Mon but ? Montrer que nous faisons de la télévision car nous l’aimons et nous la regardons. Ainsi, Maxime et la meuf font figures de consommateurs assidus de tout contenus, Robin est le spécialiste des télés étrangères et Christophe Renaud est le documentaliste de la télévision d’hier. Combien de temps dure l’émission ?

Une heure.

« Venez partager avec nous vos coups de cœur. On échange dans la bonne humeur de quoi binge watcher ce week-end » : Tu peux nous en dire plus sur cette promesse de « binge-watching » ?

Pour ce week-end, je recommande Undoing sur OCS, de regarder en replay Show me your Voice sur 6play et The teacher sur C+. Comment vis-tu cette crise sanitaire en tant que maman, femme d’affaires, fille de journaliste ?

On m’a beaucoup dit que j’avais inventé le confinement avec Loft Story et que j’étais précurseuse. Or, la grosse différence c’est que les lofteurs avaient le choix ou pas de se confiner ! J’ai l’impression que cette pandémie m’a permis de me recentrer sur mes proches et d’avoir une vie moins sociale clubbing et donc de sortie mondaine inutile. En revanche, je vis à côté du Louvre, en plein Paris pour avoir accès à la culture, aux théâtres et je suis très très frustrées de ne pouvoir me divertir et découvrir en ce moment de nouveaux spectacles ou expositions.

L’émission culte Koh-Lanta, animée par Denis Brogniart, soufflera bientôt ses 20 printemps et termine son tournage en Polynésie française. Un endroit paradisiaque où l'édition des Armes Secrètes, actuellement en diffusion, a été également enregistrée. Tes projets à venir perso ou pro ?

Mon projet, finir en beauté cette incroyable saison de Koh Lanta actuellement en diffusion et achever le tournage de la prochaine qui est très particulière car elle célébrera les 20 ans de Koh-Lanta.


Un grand merci à Alexia LAROCHE-JOUBERT.


Crédits photos : Ph Le Roux/ ALP, Instagram ALJ, TF1.





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